Bogota – 1ère étape de notre voyage en Colombie

Jour 1:
On se réveille assez tôt à cause du décalage horaire (et parce qu’on s’est couchés à 21h la veille aussi peut être) et on part explorer la ville à pieds. Notre hôte nous a conseillé de tout faire en Uber mais on préfère marcher pour mieux sentir l’ambiance. Il faut marcher pendant 1h depuis notre Airbnb pour arriver dans le centre de Bogota.

Ici les rues sont toutes numérotées, un peu comme à New-York York. Les rues parallèles à la montagne sont les « kareras » et celles qui sont perpendiculaires les « calles ».
Après un petit déjeuner typique (des œufs au jambon/fromage/mais pour Fabien et aux légumes pour Alice) on part explorer le quartier de la Candelaria, le centre historique de Bogota. C’est plein de jolies petites maisons colorées et de restaurants de quartier.

L’après midi on se rend au musée de l’or dont tout le monde nous a fait l’éloge. Pour être honnêtes, on n’a pas trouvé ça extraordinaire… Par contre on a eu la chance de profiter d’une visite guidée en anglais par un colombien. C’était marrant de partager cette visite avec des militaires en treillis. On a appris quelques anecdotes intéressantes. Par exemple le fait que le corail était plus précieux que l’or a l’époque car il n’y avait pas de chevaux pour se déplacer et aller jusqu’à la côte caraïbéenne donc seuls les chefs très puissants pouvaient s’en procurer. Ou encore que les esclaves issus des tribus adverses étaient intégrés à la population car on estimait que c’était une force d’accéder à leur culture. On n’a pas trop compris la métaphore du jaguar, d’après notre guide ces tribus se sont inspirées du jaguar mangeant la biche pour cette pratique. Non parce que le jaguar il les mangent quand même !

Jaguar que l’on retrouve sur la club ColombiaSinon, the big News, le Pape est en visite à Bogota à partir du 6 septembre. Tous les panneaux municipaux, écrans et façades d’immeubles sont parés de messages de bienvenue et la vente de produits dérivés dans la rue fait rage. Si si, on peut acheter une casquette ou un tote bag a l’effigie de Francisco, c’est une vraie rock star ici. Enfin ça va être la grosse fête ici pendant plusieurs jours.

Jour 2:
Le matin on se rend « al parque de los periodistats », point de rdv pour le Graffiti Tour, une visite guidée gratuite pour découvrir le street art dans le quartier de la Candelaria.
Notre guide s’appelle Jay, c’est un colombien qui a passé plusieurs années aux US avant de revenir s’installer à Bogota il y a quelques années. Il est au contact de la communauté des graffeurs et connaît la signification et l’origine de chaque œuvre. Pendant 2h30, on déambule dans les rues et on admire les œuvres laissées par les artistes locaux et internationaux, Jay nous donne aussi beaucoup d’informations sur la situation de la société en Colombie et la politique du maire de Bogota. Il a notamment obtenu le classement historique du centre ville et est en train de faire nettoyer tous les murs. On se rend compte de la chance qu’on a de pouvoir les voir avant que cela n’arrive, d’autant que certains ont déjà été effacés. Nous avons beaucoup aimé cette visite, c’était super instructif et on a pu apprécier davantage le quartier historique et ses petites rues.
Le midi, pause dans un petit restaurant typique de la Candelaria. On nous sert une soupe de haricots/pommes de terres (un truc léger) avant de nous apporter le plat unique du jour (végétarien aussi incroyable que cela puisse paraître ici). Celui ci est accompagné d’un jus de fruit, une institution en Colombie.
Il est temps de partir à l’ascension du Monserrate, la montagne qui domine la ville. On était super motivés pour monter à pieds (surtout Fabien…) mais on apprend en arrivant que c’est réservé pour le matin uniquement. Pas le choix, on part donc prendre le funiculaire. La montée est impressionnante, et la vue à l’arrivée encore plus. Bogota est déjà en altitude 2660 m et la-haut On se trouve à 3152 m. L’air se fait frais (ce qui ne nous empêchera pas de revenir avec quelques coups de soleil, au bout de 2 jours oui). Tout là haut, il y a une chapelle toute blanche dans laquelle les fidèles viennent se recueillir. On nous a raconté que pour la visite du Pape, certains prévoyaient de monter jusque là haut à genoux pour faire pénitence (déjà qu’il faut 1h30 sur ses pieds alors là on a du mal à imaginer).

Pour notre dernière soirée, direction Andres DC, un restaurant guinguette avec une décoration hallucinante et une ambiance incroyable. On a eu du mal à s’y rendre car c’est loin et que nous n’avions pas de wifi. On a donc tenté le bus local, le transmilenio, c’est quelque chose…

Voilà pour Bogota, au final nous décidons de ne pas rester plus longtemps car nous avons vraiment envie de découvrir les villages plus typiques et les paysages de l’intérieur du pays. On va pouvoir respirer à nouveau ! La pollution est très présente et l’air vraiment irrespirable. Ce n’est pas rare de voir de gros nuages de fumée noire sortir des pots d’échappement.

Ce qui nous a marqué à Bogota :

Les trottoirs plein de trous – il faut regarder ses pieds tout le temps
La gentillesse des habitants
Les stands de vente d’avocats gigantesques dans la rue
La nuit qui tombe à 18h et les habitants qui se couchent tôt (on pensait que c’était comme en Espagne nous plutôt)
Les différences de températures dans la journée
Les arepas en vente à chaque coin de rue
La taille des repas. Ça commence léger par une soupe de légumes et pomme de terre.
L’espagnol, ici quasiment personne ne parle anglais.
Le peu de touristes, on n’a croisé qu’une française au musée de l’or.
L’arrivée du Pape et la folie des colombiens, c’est étrange de croiser des gens aux sourires exaltés presque en larmes.
Le prix des Uber (2€ pour une course de 25min…) c.est illégal ici on doit monter devant pour faire genre.
La pollution, une odeur de pot d’échappement permanente.