Huaraz, petite ville de la Cordillère des Andes

1. Jour 1 :

Nous avons pris le bus depuis Lima pour arriver à Huaraz, cela prend à peu près 7h. Le long de la route on longe la mer et les déserts, on sent que le paysage n’est plus le même qu’en Colombie, c’est beaucoup plus aride.

Les bus non plus ne sont pas les mêmes, c’est le grand luxe ! Sièges en cuir, coussin, plaid, écran TV personnel, plateau repas… On se sent carrément VIP. Pour le wifi par contre il faudra repasser.
Nous avons pris la compagnie Cruz del Sur sur les conseils de Norka et Gustavo. Le prix est un peu plus élevé mais c’est une compagnie fiable. Apparemment il y a énormément d’accidents mortels sur la route au Pérou donc il ne faut pas prendre de risques.

Nous arrivons à 18h à Huaraz et allons vivre une soirée un peu difficile… Une pluie torrentielle s’abat sur la ville au moment où nous cherchons notre Airbnb. Étant donné que nous n’avions pas de wifi dans le bus, nous n’avons pas pu obtenir l’adresse exacte et le plan que nous avons n’est pas très précis.
Pendant plus d’1 heure nous allons donc marcher avec nos sacs sous la pluie. Il fait nuit depuis longtemps déjà. Les trottoirs sont très hauts, on comprend vite pourquoi. La route au milieu s’est transformée en rivière. Nous devons traverser et avons de l’eau jusqu’aux chevilles. Notre Airbnb est excentré, les rues ne sont plus très éclairées. Nous ne savons pas vraiment où l’on marche. Nous passons par des chemins plein de boue, tournons dans tous les sens mais rien n’y fait. Même les taxis refusent de nous prendre prétextant ne pas connaître la route (nous, on pense surtout qu’ils n’avaient pas envie de nous voir rentrer dans leur voiture avec nos sacs et nos têtes trempées parce que le lendemain ils se battaient pour nous faire monter). Nous nous retrouvons sur la carte GPS à l’endroit où devrait être notre Airbnb. Mais il n’y a rien que quelques maisons de tôle à flanc de colline. Nous sommes perdus.

Nous finirons par activer nos données à l’étranger afin de trouver l’endroit exact et entrer en contact avec notre hôte, il nous retrouve tant bien que mal. Petite facture de 50€ pour 10 min de data, merci Free.
C’est ce qu’on appelle une soirée loose, ca fait partie du voyage. On a quand même mis 2h à trouver notre bungalow !

Jour 2 : 

Le lendemain, nous croisons Hermando, un vieux monsieur qui travaille comme gardien à l’endroit où nous logeons. Il nous donne des conseils sur les randonnées à faire dans la région et nous accompagne jusqu’à une sorte de tienda pour prendre un petit déjeuner. Un endroit typique. La cuisine qui se trouve dans l’arrière cour est en fait une sorte de grange et de petits rouleaux de scotch avec des mouches mortes font office de décoration. Notre petit déjeuner se résumera à un jus de piña/papaya et des œufs brouillés servis dans une soucoupe avec une petite cuillère. C’est original.

Ensuite, départ pour les ruines de Wilkahuain. Nous partons à pieds depuis Huaraz et remontons la montagne pendant un peu plus de 7km. Facile vous allez dire. Mais c’est sans compter sur l’altitude. À mi chemin nous commençons à avoir des migraines et la vision qui se trouble. Huaraz se trouve déjà à 3200m d’altitude.
Nous ne croisons que des locaux sur le chemin (une vieille dame en habits traditionnels avec ses moutons, un vieux monsieur avec son cochon en laisse, des écoliers) et aussi des chiens, des coqs, des taureaux…

Au bout de 2h nous arrivons au village de Wilkahuain, nos chaussures encore mouillées de la veille ont fini de sécher. Nous faisons une petite pause sur la place de l’église avant de repartir pour les ruines. On passe aussi devant un cimetière, c’est assez différent de ce que l’on connaît. Les sépultures sont toutes petites et disposées un peu n’importe où.

10 minutes plus tard nous arrivons à l’emplacement des ruines. Il s’agit de ruines datant de la civilization Wari. Chaque bâtisse était composée de 3 étages regroupant plusieurs pièces et couloirs, ils devaient être très petits à cette époque car on ne tient pas debout à l’intérieur. Nous n’avons pas tout retenu pour être très honnêtes, et je pense que nous verrons des sites archéologiques plus impressionnants que celui-ci au cours de notre voyage.

Nous nous dirigeons ensuite vers le mirador qui se trouve tout en haut de la montagne. En fait on avait bien repéré la petite croix tout là haut depuis le chemin, mais on ne s’imaginait pas y monter…
Sur la route nous croisons un berger et passons un moment à discuter avec lui du Pérou et de ses moutons (c’est aussi l’occasion de faire une pause !).
La vue là haut est impressionnante, on voit toute la vallée de Huaraz mais aussi les montages aux alentours, avec la neige sur les sommets et des glaciers sur certains versants.

Après une petite descendre nous prenons un collectivo pour retourner au centre de Huaraz, notre premier collectivo du voyage ! Peut-être notre dernier aussi car à chaque fois qu’on essaie d’en arrêter un depuis, il nous ignore royalement.

Nous passerons le reste de la journée à préparer notre expédition pour les jours suivants vers le glacier Pastoruri et la laguna 69.

Ce qui nous a marqué à Huaraz :
Le nombre de pharmacies dans la ville, il y en a à tous les coins de rue et notamment beaucoup de pharmacies médicinales qui proposent des remèdes à base de plantes.
Au restaurant on peut manger du cuy, une sorte de petit hamster. Fabien a d’ailleurs bien envie de tester… (on s’en reparle)
L’altitude, notre corps n’est pas encore habitué !
Les Klaxons, c’est un vrai sport national à Huaraz
Ici les taxis se mettent à Uber pool, ils prennent plusieurs voyageurs et font payer le trajet moins cher. Nous on aime bien !