Nous faisons une étape d’une journée à Santiago avant de remonter vers le nord du Chili. Là-bas, nous sommes accueillis comme des rois par Pierre, un ami de notre ami chilien Nino, et Marion sa colocataire. Le soir de notre arrivée nous sommes embarqués dans une soirée organisée chez un de leurs amis français. Sa femme chilienne et lui attendent un enfant, et ce soir c’est le moment de révéler si c’est une fille ou un garçon. Ils habitent une jolie maison avec une cour intérieure pas très loin du centre de Santiago. Il fait bon et nous passons la soirée dehors, en quelques heures nous avons gagné plus de 20 degrés !
Au menu ce soir : empañadas, tartes salées, riz/poulet coco et des desserts à tomber par terre. Nous goûtons notamment à des sortes de truffes au chocolat et à un gâteau à la maracuya. Nos papilles s’en rappellent encore. À la fin de la soirée les hôtes montent au balcon et brandissent un grand carton découpé en forme de bébé. Tout le monde a fait des paris pendant la soirée et l’impatience commence à gagner les invités. Ils tirent finalement sur la couche et dévoilent leur secret, ce sera un petit garçon ! La joie et la bonne humeur gagnent tout le monde.
On rentre vers minuit pour se reposer, demain nous avons un programme chargé. Nous avons passé une très bonne soirée, cette première immersion inattendue est une excellente surprise.
A l’assaut de Santiago
Pierre et Marion nous ont concocté un programme condensant les meilleurs spots à visiter en une journée. C’est une chance pour nous, car quand on arrive dans une ville ce n’est pas forcément évident de savoir ce qui vaut ou pas la peine d’être vu.
Première étape : le Cerro San Cristóbal. C’est une colline qui domine Santiago et offre une vue imprenable sur les montagnes aux alentours. Nous empruntons le téléphérique pour monter au sommet, cela nous rappelle Medellin et La Paz.
Arrivés là-haut on croise de nombreux cyclistes. La montée ne doit pas être facile sous cette chaleur…
Une statue de la Vierge Marie trône tout en haut de la colline, une crèche géante a aussi installée à l’occasion de Noël et des enceintes diffusent des chants de Noël. Ça casse un peu les oreilles car ce sont des enfants qui chantent faux… On s’éloigne et on profite du panorama. Certains quartiers sont très verts mais la configuration de la ville en forme de cuvette fait que la pollution stagne.
Deuxième étape : le marché de la Vega, le marché où les locaux vont se fournir en fruits et légumes. Il y a des centaines de stands et les allées grouillent de monde. Après avoir fait un tour, nous nous arrêtons à un stand pour prendre un jus de fruit et manger des burritos.
Nous prenons ensuite la direction de la Plaza de Armas, au cœur de la ville. C’est un lieu de rassemblement pour de nombreux locaux et touristes qui profitent des bancs et de l’ombre pour se reposer entre 2 virées shopping. D’énormes centres commerciaux sont en effet présents dans le quartier.
On ne s’éternise pas et on saute dans un taxi pour aller au musée de la mémoire.
L’histoire du Chili a été profondément marquée par la dictature de Pinochet et nous souhaitons en apprendre un peu plus sur ce qui s’est passé. Le bâtiment est assez moderne et l’entrée est gratuite, c’est une bonne initiative car cela incite plus de personnes à venir.
Les différents étages rassemblent des films des JT de l’époque ainsi que des couvertures de quotidiens, des dessins d’enfants qui ont dû fuire dans d’autres pays, des témoignages de torture… Ce n’est pas très gai mais c’est important de se rendre compte de ce qui s’est passé il y a quelques dizaines d’années seulement.
Un grand mur rassemble aussi les photos de tous les chiliens assassinés ou disparus à cette époque, c’est effrayant et en même temps très émouvant.
En sortant nous nous promenons dans les rues du quartier, les murs sont remplis de graffs de styles différents.
Cette journée aura été intense mais nous sommes contents d’avoir eu un aperçu de Santiago. Cela a l’air d’être davantage une ville dans laquelle il est agréable de vivre que d’une destination touristique. Nous comprenons aisément pourquoi beaucoup de français se sont installés là-bas. Nous reprenons désormais l’avion direction San Pedro de Atacama et allons encore gagner quelques degrés 🙂