Kaikoura sera notre première étape sur l’île du Sud. Nous avions initialement prévu de visiter le parc naturel d’Abel Tasman mais la météo nous annonce de la pluie pour les 5 prochains jours donc on préfère éviter. Quand on vit en van, l’humidité n’est pas loin d’être notre pire ennemie.
Nous arrivons à Kaikoura en milieu d’après midi sous la pluie et nous posons dans un café. Là, nous faisons la rencontre d’une famille de français, ils nous ont entendu parler et n’ont pas pu résister. Ils habitent à Hawaï et sont en vacances pour quelques semaines avec leurs enfants. Eux aussi ont dû annuler pas mal d’activités à cause de la pluie et ils nous conseillent tout simplement de partir en Australie pour avoir du soleil. Mais pourquoi pas !
On trouve un camping à côté en espérant avoir plus de chance le lendemain, la plage se trouve à quelques mètres mais on ne pourra pas en profiter cette fois.
Le lendemain vers 10h, après une nuit de déluge, c’est le miracle. Le temps se dégage enfin ! Depuis notre arrivée nous avons eu plus de jours de pluie que de soleil et on commence à désespérer.
Nous partons faire une longue promenade le long de la plage et poursuivons jusque sur les rochers. L’endroit est désert, on se sent seuls au monde et c’est tant mieux pour profiter de ce genre de paysage. Un peu plus loin on croise des lions de mer et on reste de longues minutes à les observer, certains vont même jusqu’à s’allonger dans l’herbe qui se trouve sur les bas côtés du chemin, ils n’ont peur de rien !
Nous déjeunons sur un banc face à la mer, le grand luxe.
Le soleil brille désormais et nous reprenons la route en direction d’Akaroa, un joli petit village situé sur la péninsule de Banks. Les 50 derniers kilomètres ne sont que virages et dos d’ânes, mais Fabien commence à bien maîtriser la conduite sur les routes de NZ 😉
Le paysage se dévoile au fur et à mesure et nous sommes subjugués par la beauté des lieux : les vallées et collines vertes, la mer si bleue, les petits villages que l’on croise avec des maisons colorées, les fermes, les bords des routes fleuries… La ville d’Akaroa est toute petite, la rue principale avec ses grandes maisons coloniales et ses petites boutiques longe le bord de mer, il y a quelques boulangeries et brasseries. Apparemment ce sont des français qui ont débarqués ici au 18ème siècle et il en reste quelques vestiges. La Nouvelle-Zélande aurait d’ailleurs pu être française, cela s’est joué à quelques jours près – les anglais ayant été plus rapides à faire signer le traité de Waitangi aux Maoris le 6 février 1840 (il est d’ailleurs sujet à controverse encore aujourd’hui). Nous n’en avions jamais entendu avant, il fut croire que les français n’aiment pas se rappeler de leurs défaites…
Nous rejoignons notre camping qui se trouve dans les hauteurs de la péninsule et installons nos chaises afin de profiter de la vue autour d’une bière. Ce qui est chouette en NZ c’est qu’il est facile de trouver des campings assez petits, on garde ainsi le côté authentique au milieu de la nature vs. le grand camp de vacances façon parc d’attraction.Le lendemain les poules et les moutons ont pris possession du terrain de camping, ils sont ici en liberté et se promènent tranquillement parmi les campeurs. On profite d’un petit déjeuner au soleil (gros kiff) et on part en direction du port car nous avons rendez-vous avec les dauphins ! Akaroa est l’un des seuls endroits où l’on peut voir des dauphins d’Hector, ce sont les dauphins les plus petits du monde. Nous avons réussi à réserver une séance pour nager avec eux au milieu de l’océan Pacifique. Fabien, l’ami des animaux, ne pense qu’à ça depuis plusieurs jours 😉
Arrivés sur place on commence par enfiler nos combinaisons et nos chaussures de plongée. Nous sommes une dizaine de passagers à embarquer à bord d’un petit bateau à moteur avec nos 2 guides. Elles sont souriantes et super enjouées, c’est un trait de caractère que l’on retrouve beaucoup ici.
Pendant une demi-heure nous voyons des dauphins sauter autour du bateau et longeons les magnifiques côtes de la péninsule. On manque de s’arrêter à plusieurs reprises mais les dauphins finissent toujours par s’éloigner. On met donc le cap vers le large.
Au bout de 30 minutes il ne se passe toujours rien alors on décide de se jeter à l’eau. Elle n’est pas franchement chaude, en fait elle est même glaciale. Contrairement à notre dernière expérience en Argentine, nous avons des combinaisons humides. L’eau s’infiltre donc à l’intérieur et met de longues minutes avant de se réchauffer au contact de la peau. Moi j’y vais à reculons mais Fabien est déjà dans l’eau et une petite fille de 8 ans aussi, ce n’est pas le moment de se dégonfler. On reste dans l’eau 20 minutes mais les dauphins préfèrent rester plus loin… On apercevra quand même un magnifique saut de 2 dauphins tout prêt de nous. Cela fait partie du jeu, on préfère que les dauphins soient libres dans leur milieu naturel et qu’ils nous boudent plutôt qu’ils soient prisonniers dans un bassin artificiel et qu’on puisse les toucher.
D’ailleurs, nous avons appris qu’il ne faut jamais toucher un dauphin car la fine pellicule qu’il a sur la peau s’apparente au liquide lacrymal (celui de nos yeux).
On rentre un peu déçus, mais on a quand même eu la chance de les apercevoir de très près et c’est déjà incroyable 🙂
L’après-midi on se promène le long de la côte, on rêve devant les maisons qui sont à vendre : grands jardins, plusieurs terrasses, vue sur la mer depuis la chambre et le salon, accès direct à la plage… On va s’arrêter là.
On traverse aussi de petits parcs et les cimetières qui se trouvent le long du chemin, c’est un vrai voyage dans le passé de voir ces anciens prénoms anglais gravés sur la pierre et les photos des habitants à la fin des années 1800.
À la nuit tombée, on peut admirer le ciel rempli de milliers d’étoiles. On voit même très bien la voie lactée, c’est encore plus impressionnant qu’à San Pedro de Atacama.
Nous passons une dernière nuit à Akaroa avant de reprendre la route pour le centre de l’île.