C’est après une rapide escale à Hong-Kong que nous arrivons à Katmandou. Le voyage à été moins rapide lui, car nous avons mis 29h (escale comprise) pour rejoindre le Népal depuis Brisbane. Lorsque nous arrivons en ville il est tard et il fait nuit, les demandes de visa à l’aéroport ont été un peu plus longues prévu et nous avons hâte de nous glisser dans un lit. Notre hôtel est situé au cœur de Thamel, le quartier touristique et historique de la ville et possède un petit jardin.Au total nous avons prévu de passer 9 jours au Népal, c’est bien trop court pour tout ce que le pays a à nous offrir, mais nous n’avons pas réussi à changer nos billets pour prolonger notre séjour donc il va falloir composer avec… Nous allons donc tout faire pour en profiter au maximum !
Le premier jour, nous nous réveillons avec la lumière du jour après une bonne nuit de sommeil. Il fait assez frais le matin car nous sommes en hiver, mais la température monte peu à peu dans la journée et l’après-midi elle atteint même 20 degrés.
Le petit déjeuner est servi dans le jardin : café, toasts, omelette et porridge à la banane, de quoi prendre des forces pour entamer cette journée. On sourit devant les doses de beurre et de confiture que l’on nous apporte, de quoi faire 1/2 tartine à peine. Ça nous rappelle la Bolivie.
Nous n’avons prévu de passer qu’une journée à Katmandou et partons dès le lendemain pour Pokhara afin d’entamer un trek dans la région de l’Annapurna. Pour cela il faut obtenir un permis de trek et une autorisation d’entrée dans le parc national de l’Annapurna. La première chose à faire, c’est de trouver un distributeur pour retirer des roupies et faire des photos d’identité, on nous en demande partout ici depuis notre arrivée. Une photo par ci, une photo par là…
On s’arrête dans une échoppe non loin de l’hôtel. Un jeune népalais nous prend en photo dans son arrière boutique et on les récupère au bout de quelques minutes. Il les a imprimées sur un reste de planche de papier photo, si bien qu’un gros népalais moustachu s’affiche à côté de nos portraits 🙂 On traverse ensuite le quartier de Thamel, puis un grand parc dans lequel a lieu un rassemblement militaire.
Dans la rue les gens essaient de trouver des promontoires pour assister au spectacle. La circulation est chaotique, presque pire qu’en Amérique du Sud. D’ailleurs les passages protégés n’existent pas, ils installent carrément des passerelles au-dessus des routes pour que les piétons puissent traverser. Les nuages de poussière se soulèvent à chaque passage des voitures (en fait ils restent même en l’air) et les piétons portent tous des masques protection. On comprend rapidement pourquoi car on commence déjà à tousser…
Au bout d’une petite heure, nous arrivons au Nepal Tourism Board. C’est ici que nous allons remplir les formulaires nécessaires pour notre trek et nous acquitter des droits d’entrée des parcs nationaux. Presque tout le monde parle anglais au Népal et de façon plutôt compréhensible, cela facilite beaucoup nos échanges avec les locaux.
On ressort avec le graal, excités et en même temps un peu stressés par ce qui nous attend. Le trek que nous nous apprêtons à réaliser est un des rares qu’il est possible de faire en moins d’une semaine, mais les dénivelés annoncés donnent froid dans le dos : jusqu’à 1400 mètres certains jours. C’est pire que le canyon de Colca au Pérou… et on s’en rappelle encore bien de celui-là !On s’arrête déjeuner dans un petit restaurant qui possède une cour intérieure afin de profiter d’un peu de calme. C’est le moment de goûter aux spécialités locales ! En entrée nous prenons des momos, ce sont des sortes de raviolis vapeur fourrés aux légumes et c’est délicieux. Ensuite on opte tous les 2 pour un curry, aux légumes pour moi et au poulet pour Fabien. La cuisine est très savoureuse ici et la moitié des plats sont végétariens, un vrai bonheur. Enfin un pays dans lequel ça va être facile de trouver un resto !
L’après midi nous partons en direction de Durbar Square, le quartier de la ville dans lequel se trouvent les temples. C’est impressionnant de voir autant de pagodes regroupées au même endroit ! Nombre d’entre elles ne sont plus qu’un tas de pierres depuis le tremblement de terre de 2015 mais on devine encore la splendeur de certaines qui ont résisté au choc. Nous croisons la route d’un guide qui nous raconte que plus de 1 000 personnes sont mortes ici pendant le tremblement de terre. Les débris de pierre, de taule et de bois jalonnent en effet les rues aux alentours. Certains immeubles ont l’air de tenir debout par miracle et on se demande bien comment ils ont réussi à résister à cette catastrophe.En fin de journée nous nous perdons dans les rues du centre et de Thamel. Les odeurs d’épices, de jasmin et d’encens s’échappent des magasins et accompagnent notre promenade. On tombe sur un nouveau temple aux toits dorés au hasard d’un détour et Fabien se fait dessiner le point rouge hindou sur le front par un vieil homme. Il a fière allure 😉 Le matin il s’était déjà fait proposer de la marijuana par un mec louche (comme dans chaque pays qu’on visite depuis 5 mois), quel succès…Les enfants que nous croisons sur le chemin nous saluent avec des « hello » et nous suivent avec de grands sourires, ils ne doivent pas avoir l’habitude de voir beaucoup de blonds ici. On s’arrête aussi pour acheter des petits drapeaux de prière. On en voit partout ici, une des rues de Thamel en est même recouverte sur plusieurs centaines de mètres. C’est magique de lever les yeux au ciel et de voir tous ces drapeaux de couleurs bouger au rythme du vent.La nuit tombe rapidement et à 18h30 il fait déjà noir dans les rues. Nous partons dîner assez tôt dans un restaurant népalais/oriental. L’ambiance est super cosy, on doit retirer ses chaussures à l’entrée avant de s’asseoir au sol sur des coussins. La lumière est tamisée et la musique relaxante, une petite bougie éclaire notre table et nous permet de lire le menu. On mange encore très bien même si la position assise au sol n’est pas très confortable pour les grandes jambes de Fabien. Il y a encore du boulot avant d’entamer un stage de yoga !Cette journée nous aura seulement permis d’avoir un avant-goût de Katmandou mais nous préférons passer plus de temps à Pokhara qui est réputée pour être plus calme et plus agréable à vivre. Nous retrouvons le dépaysement que nous avions perdus ces deux derniers mois en Nouvelle-Zélande et Australie et sommes heureux de nous replonger dans un mode de vie et une culture très différente des nôtres.