Wanaka est une ville située au milieu des montagnes et au bord du lac Wanaka. C’est la seule ville de Nouvelle-Zélande qui a pris le nom du lac qu’elle borde. Elle accueille de nombreux touristes, fans de sports nautiques, en haute saison et est aussi réputée pour sa qualité de vie.
Notre première matinée se passe sous la pluie. Elle nous avait manqué… Cela tombe mal car ce matin Fabien devait faire son baptême de paragliding (parapente), c’est son cadeau d’anniversaire ! On tente quand même de se rendre au centre de départ au cas où… Sur le chemin on croise un couple d’américains qui guettent aussi le moment propice pour sauter. Eux sont des pros et ont l’habitude de faire ça en solo. On s’engouffre sur la piste qui mène en haut de la montagne et on comprend trop tard que c’était une mauvaise idée. Le chemin glisse et notre van n’est pas du tout adapté. Il y a des virages serrés tous les 20 mètres et le ravin tout proche de nous. On croise pas mal de moutons sur la route aussi, on se demande bien comment ils ont atterri là. Arrivés en haut il n’y a personne et on ne voit strictement rien. Ce sera donc pour une autre fois…
On se réfugie dans un café du centre de Wanaka à la place et on attend que la pluie passe. En fin d’après-midi le ciel se découvre et on en profite pour monter au sommet du Mount Iron. C’est une petite montagne qui se trouve juste à l’entrée de la ville et offre une belle vue sur le lac et les montagnes aux alentours. On arrive assez rapidement en haut (en moins d’une heure) mais ça grimpe sévère. On croise beaucoup de locaux qui viennent faire de la marche sportive – ou de la course pour les plus courageux.
Le panorama est vraiment pas mal pour une randonnée si courte et c’est une bonne note pour terminer cette journée qui avait mal commencé.Nous décidons de rester une journée de plus pour retenter le paragliding le lendemain et dormons dans un camping au bord du lac. Nous sommes en pleines vacances scolaires et c’est le rendez-vous annuel des vacanciers locaux. Il faut savoir que le camping en Nouvelle-Zélande est une institution. La plupart des gens voyagent comme ça et une véritable industrie du camping-car s’est créée. À Wanaka on est en mode « camping des Flots Bleus », il y a une grosse concurrence au niveau du matos et chacun affiche son équipement dernier cri aux yeux de tous. Nous à côté, on a l’air ridicules avec notre van (qui n’est en fait qu’une voiture break) mais on se régale devant ce défilé. Le lendemain les feux sont au vert pour le saut de Fabien, il a reçu un message de son instructeur qui lui donne rendez-vous à 9h sur place. L’excitation monte, la panique un peu aussi. Moi j’ai hâte d’assister à ce spectacle !
Sur le parking on fait la connaissance d’un couple de jeunes belges qui s’apprêtent à sauter tous les 2. Ils essaient de me convaincre de sauter aussi, la fille à le vertige comme moi et me dit que cette sensation disparaît une fois dans les airs. Mouai.
L’équipe de paragliding arrive ensuite, il y a plusieurs pilotes et tout le monde s’équipe. Au dernier moment le chef me dit qu’il reste une place si je change d’avis. Et sur un coup de tête je décide de me lancer. Mon cadeau d’anniversaire à moi c’était de faire du kayak sur un lac en Argentine mais à chaque fois le temps ne s’y prêtait pas. Pourquoi ne pas tenter cette expérience.
Quelques minutes plus tard, le mini van nous dépose en haut de la montagne au niveau de la piste de décollage. Le couple de belges saute en premier pendant qu’on s’entraîne à côté à courir en binôme pour le décollage.
Ma pilote, Nikola, est anglaise et a sauté dans de nombreux pays. Elle m’explique que Wanaka est un de ses spots préférés tout en préparant la voile. Quelques minutes plus tard on commence à courir et on s’élance dans les airs. C’est une sensation magique, on a l’impression de voler. On traverse les nuages et c’est comme si le temps ralentissait, on devient spectateur de la vie qui se déroule sur terre.
Depuis le ciel on a une vue imprenable sur les montagnes, les vallées, le lac… Après une bonne dizaine de minutes on commence à descendre progressivement et à se rapprocher du sol. On distingue plus nettement les moutons et le reste de l’équipe qui est au sol. Lors de l’atterrissage le temps s’accélère et reprend son cours. En posant les pieds sur terre on retrouve le poids de son corps, c’est un peu la même sensation que le retour sur terre après une journée en bateau.
Fabien a décollé bien après moi et je le vois s’élancer à son tour. Il longe les Twin Falls, des cascades qui se jettent depuis le haut de la montagne, se rapproche de la roche et fait des loopings, on appelle ça le « roller coaster effect ». Moi j’ai passé mon tour mais lui a l’air de s’éclater ! Au bout de 20 minutes il atterrit, un grand sourire sur les lèvres.C’est une grande première pour nous mais certainement pas la dernière, Fabien à envie de recommencer à peine le pied posé à terre ! Prochaine étape : prendre des cours afin de pouvoir sauter en autonomie.
L’après-midi on s’attaque à la Rocky Mountain, une petite montagne en face de l’endroit où l’on a sauté le matin. Le ciel est couvert mais il ne pleut pas et on profite de la fraîcheur dans la montée. La vue est de plus en plus belle au fur et à mesure que l’on monte, le chemin de plus en plus étroit aussi. Au bout de 2h nous sommes en haut et admirons le panorama qui s’entend devant nous. On redescend et on passe devant le « Diamond Lake », en fait c’est juste un lac gris. On commence à avoir l’habitude, on a compris qu’ils aimaient les superlatifs ici 😉On reprend la route en fin de journée en direction de Queenstown.