Nous avons passé 7 semaines en Indonésie, c’est le pays dans lequel nous sommes restés le plus longtemps depuis notre départ. Ça peut paraître long, mais nous avons quand même visité 7 îles différentes, assez éloignées les unes des autres, et avons pris davantage notre temps qu’ailleurs. Au total, nous avons passé plus de quatre semaines à Bali et pour la première fois depuis notre départ, nous nous sommes sentis en vacances : nous avons passé parfois plus de 4 jours au même endroit sans refaire nos sacs, les prix dérisoires des hôtels nous ont permis de profiter de chambres « luxueuses » avec piscine et nous avons passé beaucoup de temps à la plage !
Des paysages magnifiques
Nous avons beaucoup aimé les rizières et les côtes sauvages de Nusa Penida, mais ce que nous avons préféré par dessus tout en Indonésie ce sont les volcans. Entre le Ijen et le Bromo à Java et le Mont Batur à Bali, nous en avons pris plein les yeux et avons renoué avec les treks qui nous avaient manqués ces derniers temps en Asie. Nous n’oublierons jamais ces levers de soleil qui font partie des plus beaux que nous ayons jamais vus.
Une cuisine qui nous a un peu déçu
Avant d’arriver, on s’attendait à déguster une cuisine raffinée comme au Vietnam ou en Thaïlande, mais on est vite descendus… On ne peut pas franchement dire que la cuisine de Sulawesi et de Java nous a marqué. C’était souvent très gras (même une simple omelette était panée et ressemblait davantage à un beignet), très pimenté et peu savoureux. Cela n’a pas toujours été facile de trouver un plat végétarien, ici comme au Vietnam, on met de la fish sauce partout (il faudra me dire qui est le premier à avoir eu cette idée !). En revanche, le soja et le tempeh sont très faciles à trouver.
Fabien a fait une petite overdose de Mie Goreng (riz fris avec des légumes et un œuf) et moi de curry. Le matin en revanche nous avons pu déguster de délicieux pancakes à la banane et des fruits exotiques. Ubud et Amed sont les villes dans lesquelles nous avons le mieux mangé, les warungs locaux nous ont réservé une cuisine particulièrement savoureuse.Bali, une île très touristique
Nous le savions avant d’arriver mais avons quand même choisi d’y passer car cette île nous attirait. Nous avons essayé d’éviter les endroits trop touristiques, sachant que la haute saison n’était pas encore commencée, mais Bali est une île foncièrement orientée vers le tourisme, que ce soit le tourisme local ou international. Cela implique beaucoup d’endroits dédiés aux selfies et beaucoup de restaurants/pubs internationaux pas forcément très authentiques. Nous avions hésité longuement avec l’île de Lombok mais étant en plein milieu du Ramadan, le moment n’était pas propice (chants religieux toute la nuit – on a testé à Java et Gili Meno – et majorité des warungs et restaurants fermés la journée).
Nous avons néanmoins profité de la nature et du silence dans les montagnes à Munduk, sur Nusa Penida ou encore dans notre petit village à côté d’Ubud. Amed était aussi assez tranquille.
La pollution
Elle est liée au tourisme mais pas que. Nous avons souvent vu des locaux jeter des papiers ou emballages dans la rue depuis leur scooter ou la fenêtre de leur voiture. Le plastique est un vrai fléau là-bas, il y en a partout ! Les bouteilles d’eau sont encapsulées dans une deuxième protection en plastique, on distribue des pailles à tout va, les paquets de biscuits sont remplis d’emballages individuels… Le résultat se retrouve dans la nature, que ce soit dans les montagnes ou dans la mer, et c’est une catastrophe pour les animaux 🙁 Nous avons retrouvé des canettes et bouteilles en plastique jusque sur des petites îles inhabitées de Sulawesi… Il faut vraiment que les choses changent !
Une culture hindoue très présente
Nous nous sommes régalés des trésors de la culture locale : musique, danse, sculptures dans les rues… Cela fait indéniablement partie du charme de l’île. Nous avons eu la chance (et la malchance – voir paragraphe sur l’administration) de tomber en pleines célébrations de Galungan et Kuningan, deux fêtes hindoues très importantes à Bali. Pendant 10 jours les rues ont donc été envahies de décorations, de cortèges en tous genres, de musique… Les balinais ont revêtu leurs magnifiques habits traditionnels et nous avons aussi vu les enfants défiler avec leurs instruments de musique.La cigarette
Nous avons trouvé que les indonésiens fumaient énormément, dès leurs 13 ans ils sont tous avec une cigarette à la bouche. Ici les publicités pour les marques de tabac sont partout, on fume au restaurant et une odeur de clous de girofle est constamment présente dans les bus. Ayant arrêté de fumer depuis peu, cela n’a pas été tous les jours facile !
Se balader en scooter
Nous avons adoré explorer l’Indonésie en scooter. Cela nous a permis de nous éloigner des lieux trop touristiques et d’avoir une vraie liberté au quotidien. Les routes ne sont pas toujours en très bon état (notamment à Nusa Penida) mais cela fait aussi partir du charme de l’aventure !Galère de visa
On pensait que la France était la championne des complications administratives, et bien on a trouvé pire ici. Notre visa d’entrée nous permettait de rester sur place 30 jours et nécessitait ensuite un renouvellement (on avait pris un visa payant, on avait prévu le coup). Nous nous y sommes pris à l’avance (plus de 10 jours) mais cela n’a pas suffi. Entre le 28 mai et le 19 juin, le bureau de l’immigration n’est ouvert que 4 jours ouvrés (oui oui) et toutes les procédures d’urgence permettant d’accélérer les prolongations de visa sont suspendues. À Bali, on cumule les jours fériés de toutes les religions et à cette période il y a Galungan, Kuningan et la fin du Ramadan. Ils sont malins ces balinais.
Nous avons interrogé plusieurs agences spécialisées mais même elles n’ont pas été en mesure de nous aider. Deux solutions s’offraient donc à nous : lancer la procédure de prolongation mais devoir rester en Indonésie 20 jours de plus, le temps que l’administration daigne donner un petit coup de tampon sur notre passeport et nous le rendre. Ou bien faire un aller-retour hors du pays pour avoir un nouveau visa d’entrée. C’est cette deuxième option que nous avons « choisie » (notre date de vol pour le Sri Lanka étant impossible à modifier). Nous nous sommes donc retrouvés bloqués pendant une journée à l’aéroport de Kuala Lumpur (on commence à bien le connaître celui-là), une aberration écologique car nous avons pris 2 fois l’avion dans la même journée pour revenir au même endroit, et pour nous une perte de temps et d’argent. Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls dans cette situation car nous avons retrouvé près de 10 personne dans le même avion le matin et le soir. Au passage, notre vol retour s’est très mal passé : Fabien s’est retrouvé à côté d’un russe qui avait descendu une bouteille de whisky après avoir passé la douane et qui a commencé à devenir très agressif. Nous avons dû prévenir le personnel de bord qui a dégagé les 2 rangées autour de lui et a demandé l’intervention de la police à notre arrivée. Ambiance. Pour l’anecdote, le mec nous a quand même proposé de venir le voir chez lui en Russie. Merci, mais en fait non.
Le paradis de la plongée
On termine sur une bonne note (une très bonne note même).
L’Indonésie aura été notre repère pour la plongée. De Sulawesi à Amed, en passant par Nusa Penida, nous en avons bien profité. À Sulawesi nous avons découvert des fonds marins absolument sublimes, encore préservés, et des centaines de poissons. À Nusa Penida nous avons plongé avec des raies manta, une expérience unique et très impressionnante. À Amed, nous avons découvert la plongée depuis un bateau de pêcheurs et avons exploré une des plus belles épaves de bateau au monde.
Nous avons prolongé ces moments sous l’eau avec le snorkeling, notamment sur Gili Meno afin d’admirer les tortues marines. On aurait presque pu se transformer en poisson à force de tout ce temps passé sous l’eau !
Les endroits pour lesquels on va revenir
Sept semaines cela paraît beaucoup mais c’est finalement très peu pour explorer toutes les îles et les trésors de l’Indonésie. Nous aurions aimé plonger à Mendogan dans le nord de Bali.
À Sulawesi les îles Togian nous ont fait de l’oeil mais nécessitaient au moins 10 jours de plus et beaucoup de transports.
Nous irons définitivement visiter les îles de Flores et de Komodo. Et enfin Sumatra, notamment pour y voir des orangs outans comme nos amis Jean et Mélodie qui nous ont franchement fait rêver 🙂
Nous quittons l’Indonésie sous des torrents de pluie (une fois n’est pas coutume) et nous dirigeons vers le Sri Lanka, un pays très différent qui nous réserve de nouvelles et belles surprises.