Nous avons décidé de passer quelques jours à Palomino, sur la côte, afin de nous reposer et de prendre notre temps (et de faire une lessive aussi, un moment d’euphorie). Nous avions entendu parler à plusieurs reprises de cet endroit, parce que l’ambiance est plus calme, un peu hippie, et que la plage est magnifique. En effet, on trouve ici plus de 7km d’une plage de sable fin, encadrée par 2 rio : le rio Palomino et le Rio San Salvador.
Et ce n’est pas le seul atout de cette destination, la montagne est aussi toute proche, avec des sommets qui atteignent jusqu’à 5 600m. Le paradis quoi…
Le 1er soir, dîner dans un resto local, ce sera un dîner aux chandelles suite à une coupure d’électricité. Ça fait partie du quotidien ici, on prend ça avec beaucoup de philosophie.
Notre hôtel est un peu excentré par rapport aux autres, il faut suivre un petit chemin direction l’intérieur des terres pendant 15 minutes. Il s’agit du Sexto Sentido Hôtel, qui a été monté par un couple de français, Allison et Olivier, il y a un peu moins de 2 ans. Ils ont tout fait eux mêmes, depuis la construction des lodges jusqu’à l’aménagement du jardin. Ils s’occupent de la cuisine de tous les jours et de l’accueil tous les hôtes. Olivier était chef cuisinier à Marseille avant et Allison travaillait dans les ressources humaines. Ils ont voyagé en Amérique Centrale et Amérique du Sud pendant un an avant de trouver le bon endroit pour s’installer. Cela nous fait un peu rêver 🙂 Pendant notre séjour, nous croiserons aussi Jérôme, le frère d’Olivier, sa femme et leur fille qui viennent de rentrer de 6 mois de voyage et ont également décidé de s’installer à Palomino. Il faut dire qu’on se sent vraiment bien ici, entre la mer, la montagne et le forêt préservée. On aurait envie de rester des semaines…
Jour 2 : Le lendemain, excursion pour la journée à Camarones (qui veut dire « crevettes »), à 1 heure de route de Palomino. Excursion ça veut dire qu’on part en taxi, enfin on monte dans la voiture d’un mec qui doit être un taxi, au village suivant, on s’arrête retirer de l’argent car oui à Palomino, il n’y a pas de banque. Ensuite on arrête un bus sur la route unique et dès la descente du bus des motos taxi nous foncent dessus pour nous emmener « au village » sur la plage. Là bas il y a une réserve naturelle avec des lagunes dans lesquelles on peut observer des flamants roses. Après avoir mangé un délicieux arroz con camarones, du riz aux crevettes, (c’est bien vous suivez) on embarque dans un petit bateau en bois. Il n’y a pas de moteur pour ne pas effrayer les oiseaux, donc notre guide (originaire du village) doit savoir mener la voile et la rame parfaitement.
On passe plus de 2h sur la lagune, en plein soleil (on a eu la super idée de faire ça à 14h), et on finit par apercevoir quelques flamants roses, enfin gris surtout. Ils sont encore jeunes et nous apprendrons que la couleur rose ne vient qu’avec l’âge, elle est due aux caroteonïdes présents dans certains crustacés mangés par les flamants roses. On est un peu déçus car apparemment on peut apercevoir jusqu’à des milliers de flamants roses à certaines périodes ici. Mais c’est la nature, et on est contents que ce soit une zone préservée et protégée, ou les flamants roses ne sont pas emprisonnés et sont libres d’émigrer vers d’autres terres. En rentrant, petit jus de fruits frais (c’est devenu un rituel). Le soir on dînera dehors, dans un resto avec feu de bois, palmiers, joueurs de guitare… #hardlife.
Malgré le fait que la route qui mène à la plage soit bordée de nombreux hostels et restaurants, tout reste assez traditionnel. Les constructions sont en bois, les toits en palme. Et de nombreux vendeurs locaux tiennent des stands de fruits, d’arepas… Ce n’est donc pas dénaturé.
Et puis on croise beaucoup d’indigènes aussi, ils vivent dans la Sierra Nevada qui se trouve à côté de Palomino et viennent faire leurs courses ou vendre leur artisanat local. Ils sont habillés de tuniques toutes blanches, agrémentées de grands colliers de perles, et ils marchent pieds nus. La cohabitation avec les colombiens à l’air de bien se passer. De nombreuses peintures les mettent d’ailleurs en avant dans le village. Apres le tourisme ne doit pas leur faire que du bien, ils étaient sûrement plus tranquilles avant…
Jour 3 : Pour notre dernier jour, on se lance dans le tubbing ! C’est l’activité fard ici, il s’agit de descendre le Rio Palomino sur une bouée, jusqu’à l’embouchure de la mer. Pour arriver au point de départ, on commence par une petite randonnée d’une heure au soleil. Et oui, tout se mérite ici. Comme ensuite on se repose pendant 2h, ça va. À part l’arrivée qui est assez sportive à cause des courants du Rio et de la mer qui se rencontrent. Fabien a d’ailleurs dû me sauver d’une mauvaise passe… Au final, ça nous a plu mais c’était un peu long pour Alice.
Les bouées toujours sur l’épaule on rentre à pied jusqu’à notre hutte, juste à temps car l’orage menace. Ce n’est pas le premier depuis notre arrivée donc au début on ne s’inquiète pas. Sauf qu’en fait non, celui-ci, il n’est pas pareil. Lui c’est du gros orage tropical. Après 30 minutes de tempête et grosse pluie, tout s’arrête, il ne pleut plus, les feuilles des arbres ne sont plus soufflées par le vent, la nuit est tombée. Monsieur l’orage, lui, coriace, décide de rester. Pendant 2h le ciel gronde, on croirait être au milieu de bombardements, le sol tremble et les éclairs zèbrent le ciel sans discontinuer. Au début on compte les secondes qui séparent les éclairs des coups de tonnerre, mais finalement quand on réalise qu’il n’y a même plus une seconde et que l’orage est littéralement au dessus de notre hutte, c’est plus effrayant qu’autre chose ! Tout le village sera privé d’électricité cette soirée là, nous on sera soulagés d’avoir survécu 😉
Ce qui nous a marqué à Palomino :
La différence entre cette région et les précédentes que l’on à visitées en Colombie : les habitants sont encore plus ouverts, plus bavards. Physiquement ils ressemblent beaucoup plus aux habitants des îles et ont la peau plus foncée que dans le reste du pays. L’ambiance est plus détendue (parfois trop) et les couleurs explosent dans la rue.
Palomino et la quiétude que nous avons trouvé là bas
La rencontre très sympa avec Allyson, Olivier, Jérôme et Angelique et les discussions que nous avons partagées autour de voyage et de leurs nouveaux projets de vie
Les indigènes que nous avons croisés, c’était la première fois de notre vie et on ne pensait pas avoir cette occasion sans s’enfoncer dans la jungle profonde.
Les plages paradisiaques, c’est digne d’Hawaï on en est sûrs ! (bon on y a jamais mis les pieds ok)
Cet orage de malade auquel on a assisté, on ne faisait pas les fiers.
Les douches froides, on apprécie enfin ici (ailleurs on se douchait plutôt très vite)
C’est un peu le début de la jungle ici, un serpent mort sur la route, des cafards de 10cm dans la douche, un gecko protecteur de notre hutte, des lézards de 40 cm qui se courent après partout dans le jardin, des papillons aussi gros qu’une feuille a3. Des moustiques, des insectes (genre scorpion), beaucoup…
Très agréable de vous lire les amis. Ce petit spot à l’air bien sympathique en tour cas. Je note, je note 🙂
On s’est bien amusés en lisant vos dernières nouvelles.
Face aux aléas des cars colombiens, nos déboires avec nos transports publics semblent bien dérisoires…En tout cas, vous rencontrez des personnages haut en couleur et José a eu la bonne idée de garder sa toux pour lui !
On a été surpris que Carthagene soit plus dangereuse que Bogota (la photo de Fabien avec le pape est super !) quant à Guatapé c’est adorable. L’état d’esprit des Colombiens très joyeux et pleins d’espoirs alors que leur quotidien est difficile est une belle leçon de vie.
On vous dit bravo pour les 740 marches, c’est un bon début ! Enfin le parc de Tayrona semble être un paradis pour les visiteurs mais aussi pour les moustiques et les cafards et ça c’est nettement moins bien !! Heureusement, il y a eu Palmito après 🙂
On attend la suite de vos aventures avec impatience !