Après un dernier petit déjeuner de rois à Palomino, départ pour Tayrona, une des plus beaux parcs naturels de Colombie. Ce n’est qu’à une heure de route donc on arrive sur place vers midi. Enfin sur place, à l’entrée du parc. Ensuite il faut prendre une navette pour aller jusqu’à Carnavales, le premier point de chute dans le parc, et marcher jusqu’à Arrecifes ou Cabo San Juan. On avait vraiment envie d’aller jusqu’à Cabo San Juan, réputé comme le spot le plus beau des trois, mais 1h de marche sous 35 degrés, les dénivelés, l’humidité et les 17kg sur le dos ont eu raison de nous.
On passera donc la nuit à Arrecifes. 36 000 pesos chacun pour dormir dans un hamac… on se fait plaisir ici. On a voulu tenter le camping moins cher d’à côté (le non officiel), mais la boue, l’odeur de crottin de cheval et le toit fait de sacs plastiques rafistolés nous ont fait reculer. Alors attention, n’allez pas vous imaginer non plus que nous c’était le grand luxe. On a quand même eu droit aux gros (mais alors vraiment gros) cafards dans les douches et à l’attaque des moustiques la nuit – ce malgré le répulsif (notre meilleur ami ces derniers jours, avec la crème à la cortisone) et la moustiquaire. On comptabilise une bonne centaine de piqûres à nous 2, et encore on fait partie des chanceux . Ça gratte quoi… On vous épargne les photos car on a envie de vous garder comme amis.
Passons au positif 🙂 Le parc est magnifique, on traverse des forêts de palmiers, d’arbres tropicaux, on longe des plages d’eau turquoise, on aperçoit des lézards multicolores, des colibris, des singes… et puis c’est vraiment un parc préservé ici. Les chemins ne sont pas bétonnés (il faut parfois ruser pour traverser les cours d’eau) et ne sont ouverts que de 8h à 17h, il n’y a pas de wifi dans toute la réserve et seulement 2/3 restaurants qui ferment à 20h30. C’est calme, on vit au rythme de la nature ici.
Couchés à 21h le premier soir, notre record de l’année. On entend les grenouilles, au loin les oiseaux poussent des cris par intermittence. Les fruits tombent des arbres, c’est agréable au début. Trois minutes s’écoulent en silence. On imagine que la dernière noix vient de tomber… Et non, ploc, ploc, les petites noix reprennent leur partition. Elles tomberont toute la nuit. Le rythme des vagues nous berce, on perçoit un sentiment d’infini. Il est 21h37, les derniers fêtards coupent leur musique. On s’apaise. Enfin au début.
23h : Bon soyons honnêtes, le hamac pour faire une sieste c’est trop cool, le hamac pour dormir la nuit, c’est une invention sadique. On découvre des muscles qu’on ne se connaissait pas jusqu’alors, on teste des positions de dingue, mais rien n’y fait, à la fin c’est toujours le hamac qui décide de ta position.
Après cette nuit merveilleuse, départ pour la plage de Cabo San Juan ! On arrive sur place à 8h (l’avantage de se réveiller à 5h30 sans même un réveil) et on oublie tout. Le cadre est vraiment beau, on se détend rapidement.
Fabien a pris son masque de plongée et passe des heures à admirer les poissons. On mettra les vidéos dès que l’on aura une meilleure connection pour les charger. Sur la plage, des cocotiers permettent d’avoir un peu d’ombre. Il faut quand même faire attention à ne pas se mettre juste au dessous parce qu’on entend des noix de coco tomber régulièrement. Ce serait assez ridicule comme accident… on n’est pas pressés de recevoir notre Darwin Award (oui Papa et Maman vous pouvez aller voir sur Wikipédia).
Nous repartons le midi car un long chemin nous attend avant de pouvoir rejoindre Santa Marta où nous passerons la nuit. À nouveau 2h de marche, dont une avec notre gros sac à dos. Sous la chaleur, notre tête se transforme en fontaine à sueur. Quelqu’un a déjà pensé à intégrer des petits essuies-glaces aux lunettes de soleil ? Sinon heureusement, on a été malins, on s’est gardé un demi sandwich la veille afin de prendre des forces. Pause gastronomique.
Ce qui nous a marqué :
Les prix à Tayrona, on est pas loins d’avoir doublé notre budget quotidien là bas
La beauté incroyable des plages
La randonnée avec les sacs dans le parc, on devient de plus en plus sportifs !
Les piqûres de moustiques, comment un truc si petit peut nous pourrir autant la vie ?
La nuit en hamac, no comment
À cette période, ou à ce prix ?, c’est quand meme un lieu très touristique, on verra plus de blanc que de locaux.