Arequipa : cours d’espagnol, passage aux urgences et balades dans la ville blanche

Nous arrivons à Arequipa le lendemain de notre trek à la Montaña de 7 colores, après une nuit de bus. Nous nous sommes inscrits à des cours d’espagnol pour la semaine et commençons le matin même. Autant vous dire que ce n’est pas la meilleure idée que nous ayons eu, ce fut un peu difficile de se concentrer le premier jour.

Las clases de español @Llama Education School

Cela faisait un moment qu’on pensait prendre des cours, afin de pouvoir mieux communiquer avec les habitants que l’on rencontre au cours de notre voyage, mais jusqu’à présent nous n’avions pas eu assez de temps et surtout pas trouvé l’occasion de le faire. Au total nous passons 4 mois en Amérique du Sud et ici très peu de personnes parlent anglais donc ce n’est pas toujours simple de se faire comprendre.

À Cusco et Arequipa de nombreux établissements proposent des cours d’espagnol mais nous avons eu le déclic en sympathisant avec un couple de retraités anglais lors de notre séjour à Cusco, ils avaient pris des cours pendant 2 semaines à Arequipa et nous ont chaudement recommandé cette école.

Chaque matin pendant 5 jours, nous avons donc pris 4h de cours d’espagnol. De 9h à 11h avec John, un ingénieur de 26 ans, pour la partie conversation et de 11h30 à 13h30 avec Jonathan, lui professeur d’espagnol, pour la partie grammaire et conjugaison.
Les cours se déroulaient dans la maison de Maria, la directrice de l’école, et nous étions dispersés par petits groupes. Les enfants dans le jardin, nous sur la terrasse, un couple d’allemands dans le salon, une canadienne dans le bureau… Nous nous retrouvions tous ensemble lors de la pause de 11h et là c’était plutôt l’anglais qui reprenait le dessus car certains commençaient à peine à apprendre l’espagnol. Ce n’est pas évident ensuite de ne pas tout mélanger !

Notre salle de classe (avec John)
En compagnie de nos professeurs et de Maria

Nous avons adoré prendre ces cours, malgré une petite appréhension chaque matin lorsque l’on devait faire nos devoirs dans le bus parce qu’on n’avait pas trouvé le courage de les faire la veille… #passerieux

C’était assez intense car on a revu l’imparfait, le prétérit, le présent progressif et le futur en seulement 5 matinées (dont tous les verbes irréguliers), mais nous avons l’impression d’être beaucoup plus à l’aise aujourd’hui et de pouvoir nous exprimer plus facilement. Avant on parlait avec des mots, maintenant on fait des phrases 😉

Nous avons aussi apprécié l’ambiance familiale qui régnait dans l’école. Maria propose également à ses étudiants de rester chez elle pendant 1 semaine, afin d’être immergé dans la culture péruvienne et l’espagnol à chaque repas. Avec Fabien nous avons préféré garder notre liberté et avons opté seulement pour les cours le matin.

Photo de classe

Petit passage aux urgences
Comme c’était une semaine calme et qu’on s’ennuyait, j’ai décidé d’ajouter un peu de piment et de m’ouvrir l’arcade en prenant ma douche à l’hôtel un matin. Sur le moment c’est panique à bord. Est-ce que ça peut se soigner tout seul ? Est-ce qu’il faut aller à l’hôpital ? Comment ça va se passer avec l’assurance ? Et les médecins au Pérou ça donne quoi sinon ?
Après quelques minutes d’hésitation, on décide d’aller aux urgences car la plaie est quand même bien ouverte. Direction la clinica San Juan de Dios.
Maria, la directrice de notre école, a été d’une grande aide. C’est grâce à elle si je ne me retrouve pas plus tard avec une cicatrice en forme d’arête de poisson au dessus de l’œil car elle nous a accompagné aux urgences et a pris le temps d’expliquer aux médecins que je ne voulais pas de cicatrice. Apparemment la médecine ici ce n’est pas trop ça, Maria m’a dit qu’elle évitait au maximum d’aller chez le médecin car c’était rare de bien tomber. Je ne vous raconte pas mon état en étendant ça, car évidemment il fallait des points de suture… Je pense que j’ai eu de la chance, je suis tombée sur un jeune médecin parlant anglais et étant très délicat. Il a accepté de me faire une anesthésie avant de suturer au bout de ma 4ème demande… (mon courage se fait la malle dans ces cas là). Fabien m’a tenu la main tout le temps et s’est aussi amusé à prendre des photos pendant que j’étais sur le billard. Voilà… et sinon tout va bien depuis 🙂

Pas le meilleur moment de ma vie…
L’objet du crime
Plus de peur que de mal !

Découverte d’Arequipa
Nous avons eu assez peu de temps pour découvrir la ville au final, car nous n’étions libérés des cours que vers 13h30-14h. Cela dit il n’y a pas non plus grand chose à faire selon nous dans cette ville, à part admirer les monuments tout blancs du centre ville et découvrir les petites cours cachées derrière les murs. Au contraire de Cusco, Arequipa est une ville à l’architecture 100% coloniale, sans aucune trace de la civilisation quechua. C’est la 2ème ville du Pérou au niveau du nombre d’habitants et elle est moins touristique que Cusco.

Cour intérieure #1
Cour intérieure #2
Cour intérieure #3
Façade, Iglesia de la Compañia

La Plaza de Armas trône au centre de la ville (comme dans toutes les villes au Pérou) et est un endroit où il est bon de prendre son temps. Les habitants se retrouvent d’ailleurs régulièrement ici afin de regarder les gens passer, laisser leurs enfants jouer, regarder les matchs de l’équipe de foot du Pérou ou encore écouter des concerts. La cathédrale qui se trouve en haut de la place est aussi un lieu à visiter. Au contraire de toutes les autres, on y rentre par le côté et elle n’a pas la forme d’une croix. L’intérieur est très raffiné, plein d’ornements et de peintures et les vitraux laissent entrer beaucoup de lumière.

Plaza de Armas

La ville d’Arequipa est dominée par le volcan Misti, toujours en activité aujourd’hui. On peut tenter son ascension mais nous n’avons pas eu assez de temps (et d’énergie) pour nous lancer dans l’aventure.

Vue sur le volcan Misti depuis la ville d’Arequipa

Sur le plan culinaire, nous avons découvert le queso helado. Une glace traditionnelle d’Arequipa avec un goût de vanille et de la cannelle saupoudrée par dessus. Une vraie révélation pour Fabien qui aurait pu décidé d’emménager ici rien que pour ça. Le nom de « queso » vient du fait que la glace est fabriquée dans une grande marmite en fonte, selon le même procédé que pour le fromage local. Mais le goût n’a rien à voir heureusement !

L’idole de Fabien, la vendeuse de queso helado
Moment de délectation sur la Paza de Armas

Enfin, l’attrait principal de la ville est le couvent de Santa Catalina que nous avons eu le plaisir de visiter le dernier jour de notre séjour.

 

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