Nos 23 jours au Pérou

Voici un petit condensé de ce que nous retenons du Pérou après un peu plus de 3 semaines sur place : un pays riche en découvertes à la fois au niveau des paysages et d’un point de vue culturel.

La montagne et les treks
Cela résume assez bien notre séjour au Pérou. Nous avons été entourés par les montagnes pendant presque 1 mois et avons sauté d’un trek à l’autre : glacier Pastoruri, Laguna 69, Salkantay, Montaña de 7 colores, Colca Canyon… Autant de paysages magnifiques et différents que nous avons eu le plaisir de découvrir. Maintenant on va (je vais) être contents de faire une petite pause et de profiter de la plage.
L’altitude est aussi un facteur très important car nous avons régulièrement été à plus de 4 000 m et ne sommes jamais descendus au-dessous de 2 300 m. Nous avons eu la chance de ne pas trop en souffrir mais on sent quand même que l’on s’essouffle très rapidement. Parfois se laver les dents reviendrait presque à faire un jogging.

Trek du Salkantay

Les temps de trajet et les réveils ultra tôt
Nous avons sûrement passé 1/4 de notre séjour au Pérou dans les bus, que ce soit pour nous rendre au départ des treks ou pour changer de destination. Cela fait beaucoup de nuits et de petits matins perturbés par des routes en mauvais état. Mais cela fait aussi partie de l’aventure et nous a permis de profiter des paysages du pays.

Les minéraux
Le sol du Pérou regorge de minéraux. C’est d’ailleurs l’une des principales activités du pays aujourd’hui. Pas besoin d’aller jusqu’à la montaña de 7 colores pour voir les dizaines de nuances de couleurs que le sol peut offrir. À chaque randonnée, on regarde autant les paysages que ses pieds car il n’est pas rare de voir du granit bleu, du granit rose, de la terre rouge et encore de la pierre grise qui scintille.

Le bleu n’est pas présent que dans le ciel

Une société qui reste traditionnelle
Les habits traditionnels sont encore beaucoup portés, surtout par les femmes : grands jupons colorés, pompons dans les cheveux, chapeaux brodés… Elles nouent aussi autour de leur épaules une sorte de nape dans laquelle elles transportent tout : les enfants, les marchandises, la laine de mouton… Dans les grandes villes il y a bien sûr plus de personnes qui s’habillent comme en Europe mais dans les villages c’est exactement comme sur les cartes postales !

Les habitations dans les campagnes restent très rudimentaires, les murs sont en briques de boue et les toits en taule, parfois il n’y a pas l’eau courante. Les femmes font toujours leurs lessives dans de grandes bassines d’eau ou dans les rivières et laissent sécher leur linge sur l’herbe. Dans les champs, les femmes gardent les moutons en brodant et les hommes labourent les champs à l’aide de bêches.

Beaucoup d’habitants ont des problèmes de dents : nous avons vu des femmes et des hommes de 40 ans complètement édentés. De nombreux autres ont les dents cerclées d’or, on ne sait pas trop si c’est une tradition, si c’est pour protéger l’email ou tout simplement pour éviter que leurs dents tombent.

Maisons en briques de boue

Une question de taille
Les habitants du Pérou sont relativement petits (en tous cas dans les campagnes). Les femmes doivent mesurer en moyenne 1,50 m et les hommes 1,65 m. Avec mes 1,70 m je dépassais donc quasiment tous les hommes. Autant vous dire que Fabien passait pour un géant… Et que la taille des pièces n’était pas toujours adaptée pour lui !

Là ça ne passe pas…

La nourriture
Comme évoqué dans les précédents articles, nous avons eu droit au meilleur comme au pire. À Lima nous avons mangé dans de super bons restaurants grâce à Gustavo et Christine et avons trouvé la cuisine savoureuse.
Nous avons découvert de nouveaux aliments comme le choclo (ce maïs blanc énorme), la camote (une sorte de pomme de terre rousse sucrée), Fabien a goûté des ceviche… A Cusco nous avons dîné dans de délicieux restaurants végétariens et à Arequipa Fabien s’est pris de passion pour le queso helado, une glace à la vanille saupoudrée de cannelle.
Nous avons aussi adoré la cuisine locale des montagnes, découverte lors de nos treks. Les soupes aux légumes et au quinoa, l’avocat farci au fromage, les ragouts de légumes…

Ici c’est assez facile de trouver de la nourriture végétarienne mais alors c’est très souvent le même menu : omelette de légumes, riz et frites. Équilibré en plus. Au bout d’un mois, c’est l’overdose. Sinon manger sans gluten au Pérou équivaut à entamer une grève de la faim. Donc il a fallut s’adapter…

Fabien n’a pas testé le cuy, par faute de temps et aussi parce qu’il avait quelques hauts le cœur en imaginant ces petits hamsters gambader. Entre nous cela n’avait pas l’air très bon de toutes façons.

Épis de choclo sur le marché d’Arequipa

Le wifi (encore)
Dans tous les hôtels et restaurants on trouve une grosse pancarte « wifi ». C’est l’argument numéro 1 des rabatteurs ici, avant même la qualité de la nourriture ou le confort. La vérité c’est que soit le signal ne capte pas, soit c’est tellement long que la moitié des pages affichent un message d’erreur.
On n’a rien contre le fait que le wifi ne marche pas partout, mais quand on paye une prestation et que cela ne marche pas c’est assez rageant (fin de la parenthèse de petits occidentaux gâtés).

Le non marchandage
On nous a dit que les péruviens adoraient négocier, que c’était une sorte de jeu pour eux. Et bien soit on est nuls, soit on est tombés sur ceux qui n’aiment pas jouer parce qu’on s’est pris pas mal de vents. À part avec les taxis, impossible de négocier quoi que ce soit. Les vendeurs nous disaient non et nous laissaient partir sans essayer de nous retenir.

L’accueil au Pérou
Nous sommes tombés sur des personnes très gentilles ici, autant que sur des personnes désagréables. Loin de nous l’idée de faire des généralités mais nous nous sommes sentis un peu moins bien accueillis qu’en Colombie. Peut-être est-ce aussi lié au tourisme de masse qui empiète un peu trop sur le quotidien et les traditions des habitants.

Les lamas et les alpacas
On en voit partout au Pérou. Enfin surtout dans les régions montagneuses. La fourrure de l’alpaca est utilisée pour faire des vêtements chauds et coûte très cher. Ici tous les magasins en proposent mais c’est rarement du 100%. La technique pour savoir si c’est du vrai, c’est de tirer sur un des fils. S’il vient en un seul tenant et est très long, alors c’est du vrai. Si le poils est court ou se casse, alors c’est du faux.
Sinon pour réussir à différencier un lama d’un alpaca c’est simple, le lama a une démarche plus élégante, comme si il marchait sur des talons (d’où le surnom de « sexy lama ») alors que l’alpaga est plus trapu et court sur pattes.
Sinon on trouve aussi énormément de moutons, d’ânes et de cochons. Ils sont souvent en liberté et parfois les conducteurs de bus doivent ruser pour les éloigner de la route.

Mieux vaut une image qu’un long discours

La pollution
Malheureusement c’est vraiment désolant. Dans chaque endroit que nous avons visité, qu’il soit touristique ou pas, des dizaines de sacs plastiques, bouteilles et déchets en tout genre polluent le sol. Sur le bord des routes, on voit parfois des détritus étalés sur des dizaines de kilomètres et dans les villes on cherche les poubelles en vain. C’est assez préoccupant et triste d’assister à ce spectacle dans des endroits où la nature est encore si belle et a tant à offrir.

Déchets sur les chemins du canyon de Colca

La douche
Comme évoqué dans plusieurs articles, l’eau chaude ici ce n’est pas toujours ça. Chaque douche possède son propre système pour que l’eau chaude fonctionne : soit il faut laisser couler l’eau à fond pendant longtemps, soit mettre à fond et baisser progressivement, soit ouvrir seulement le robinet un tout petit peu… Bref, c’est toujours la surprise. Sur 23 jours nous avons dû avoir de l’eau chaude (enfin tiède) 10 jours, ce qui est déjà pas mal. Ah et les douches sont dangereuse aussi, je sais de quoi je parle…

Les souvenirs pour les touristes
A Cusco, Huaraz, Arequipa… les magasins vendent des pulls, des bonnets et des gants à la chaîne. Du coup tout le monde se retrouve avec le même. Nous en avons encore vu à l’aéroport à notre arrivée au Brésil (bon ici cela ne sert plus à grand chose).

Fabien et les péruviennes
Fabien a eu un succès fou avec les femmes au Pérou. À Cusco, il s’est fait appelé « Hercules » plusieurs fois par une vendeuse, elle a fini par lui offrir un pins en cadeau alors que nous n’avions rien acheté dans la boutique.
A la Montaña de 7 colores, plusieurs jeunes filles ont insisté pour le prendre en photo avec elles ; 2 options : elles l’ont confondu avec un acteur connu (mais lequel ?) ou elles sont tombées sous le charme. Je tiens à préciser que Fabien est reparti avec moi ce jour là 🙂

La musique
A part l’épisode de la cumbia péruvienne dans le bus de Colca, nous n’avons pas entendu beaucoup de musique traditionnelle ici. Ce qu’on sait c’est que chaque morceau péruvien que nous avons entendu comprenait les mots « corazon », « arriba » et « Pérou ». Facile à retenir.
Sinon on entend surtout beaucoup de musique américaine (datant de plus de 10 ans) ou les derniers tubs espagnols à la mode genre Despacito.

Le foot
Nous sommes arrivés au Pérou au moment des matchs de qualification des pays pour la Coupe du Monde 2018. Cela fait plus de 30 ans que le Pérou n’y a pas participé donc les habitants étaient plein d’espoir ! À Cusco et Arequipa un écran géant avait été installé sur la Plaza de Armas et des milliers de personnes s’étaient réunies. Un simple match nul contre la Colombie a réussit à mettre les habitants en émois. Pour l’an prochain, ils y croient !

Mots de soutien des péruviens à leur équipe nationale

PPK
Ce sont les initiales du président actuel du Pérou, élu depuis un peu plus d’un an. Nous avons croisé ces initiales sur de nombreux murs de maisons et dans les villes car ici les habitants n’hésitent pas à afficher leurs couleurs politiques de manière très ostentatoire.

Les chiens errants
Nous en avions croisé beaucoup en Colombie mais au Pérou c’est bien plus impressionnant. Certaines villes doivent même compter autant d’habitants que de chiens… On ne sait d’ailleurs pas très bien lesquels sont des chiens errants et lesquels sont domestiqués. De toutes façons ils vivent leur vie de leur côté et en groupe. C’est vraiment drôle de les voir se suivre à 5 parfois, on devine qui est le leader et qui sont ceux qui aimeraient faire partie du groupe.

Petits chiens dans les rues de Cusco

Les toilettes et le papier (on partage tout avec vous)
Curiosité locale, au Pérou on ne jette pas son papier dans les toilettes. C’est quelque chose de complètement insensé. Une corbeille est disposée à cet effet à côté afin de ne pas boucher les canalisations.
Dans les toilettes publiques parfois il n’y a carrément pas de chasse d’eau, il faut utiliser un sceau comme au bon vieux temps. Dans ces cas là mieux vaut ne pas sortir d’une tourista.

Inka Cola
Il s’agit de la boisson star au Pérou. Les bouteilles se vendent en conditionnement de 3L et on en trouve partout ! Nous n’y avons pas goûté car la couleur jaune fluo ne nous a pas donné envie mais apparemment c’est très sucré, plus que le coca (oui c’est possible).

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