C’est parti pour Paraty

Après Ilha Grande, nous continuons notre découverte de la Costa Verde et nous arrêtons à Paraty, une petite ville de pêcheurs pleine de couleurs.

Jour 1 : arrivée à Paraty
C’est le dernier jour de Stéphane avec nous et il est déjà 14h lorsque l’on arrive sur place. On avale donc notre sandwich en vitesse afin d’avoir le temps de déambuler dans les rues.

Notre auberge

Le temps est très nuageux mais malgré cela la lumière est magnifique. Les murs blancs des maisons se mélangent avec les arbres en fleurs, les portes, volets et bateaux de toutes les couleurs… nous sommes émerveillés. On a envie de tout prendre en photo pour se rappeler chaque coin de rue.

Dans les rues de Paraty #1
Dans les rues de Paraty #2
Dans les rues de Paraty #3
Portes colorées
Place principale du village
Eglise en bord de mer

Après avoir fait le tour des rues pavées, nous longeons le canal où sont amarrés les petites barques de pêcheurs.

Le long du canal #1
Le long du canal #2

Soudain, surgit de nulle part un toucan. C’est très impressionnant de voir ce genre d’oiseau au naturel. Les garçons le pourchassent et se mettent à le canarder de photos. Il est difficile à shooter, le gros volatile ne se laisse pas faire et vole d’arbre en arbre, se cachant dans les feuillages. Après 10 minutes, lassé du jeu, il s’envole au loin. Le trophée des garçons est bien maigre, ils n’ont qu’une ou deux photos exploitables. Pour les super clichés, National Geographic attendra.

On ne réussira pas à avoir mieux !
On croise aussi des petits chats 🙂

Nous continuons en direction du port. Là encore, les couleurs sont partout et les bateaux rivalisent de beauté. On ne saurait lequel choisir. Au loin, les nuages remplissent le ciel et laissent deviner à quelques endroits la montagne en arrière plan.

Port de plaisance #1
Port de plaisance #2
Un ciel chargé de poésie

Après cette jolie balade, nous rentrons prendre un verre à l’auberge et partons dîner. Sur les conseils d’Hortense et David, nous allons chez Bem Brasil. Le restaurant propose des plats traditionnels brésiliens (contrairement aux nombreux autres restaurants qui sont italiens) et une table nous attend en terrasse. On commence par une caïpirinha Jorge Amado, c’est la spécialité de Paraty. Il s’agit d’un cocktail mixant une cachaça au goût de cannelle, de la maracuja (fruits de la passion) et du citron. C’est délicieux et plein de saveurs.
Les garçons enchaînent sur un Baião de Três, un plat à base de 3 viandes originaire de la région de Bahia. Pour moi ce sera une moqueca végétarienne : le poisson a été remplacé par des morceaux de banane plantain et des cœurs de palmier, le tout mijoté dans une sauce au lait de coco. On ressort de là prêts à dormir. Nous sommes aussi un peu tristes de voir Stéphane partir après ces 10 jours passés ensemble.

Cocktail made in Paraty
Moqueca végétarienne

Jour 2 : cascades et fabrique à cachaça
Nous nous réveillons avec un grand soleil, enfin sauf Stéphane qui s’est levé aux aurores pour prendre son bus. On prend notre petit déjeuner dans le jardin et on prépare notre périple de la journée. En fait rien de très compliqué, on prend un bus direction Penha, dans l’arrière pays de Paraty, où l’on peut se baigner dans une cascade. Il y en a 2 au choix : la Cachoeira de Tobogã et El Poço de Tarzan.
La 1ère cascade est le terrain de jeux de nombreux locaux car sa configuration permet de faire du surf sur les rochers et des figures en sautant dans l’eau. Nous les regardons faire mais ne tentons pas l’expérience. On a une bonne assurance mais ce serait dommage de se casser une jambe maintenant…
Un peu plus loin, on débouche sur El Poço do Tarzan. Un pont en bois permet de rejoindre l’autre côté de la cascade où se trouve un bar aménagé sous les arbres. Plutôt sympa comme cadre. Nous nous posons sur un gros rocher et restons là à lézarder quelques heures. On alterne les bains et les séances de bronzage.

Cachoeira de Tobogã
Poço Do Tarzan

À 10 minutes de là, se trouve une fabrique à cachaça que l’on peut visiter gratuitement. C’est Vanessa, une jeune brésilienne, qui nous explique comment est fabriquée la cachaca de la maison. Tout d’abord le jus de canne à sucre est extrait grâce à la puissance hydraulique fournie par la cascade présente dans le jardin. Une étape de fermentation de 60h a ensuite lieu avant que le liquide passe dans l’alambique et soit chauffé par la vapeur d’eau. De la cachaça pure en ressort, elle est ensuite mise en fût et vieillie pendant 1 an.

Fabrique à cachaça « Engenho d’Ouro »
Alambique en cuivre
Fût en bois de chêne

Pour finir, on passe à la dégustation. On goûte à tout… La cachaça de telle année, puis celle de telle autre, celle qui a été infusée en fût de bois de chêne et celle en fût de bois de jacaranda. Il faut dire que la fabrique produit pas moins de 50 000 litres de cachaca chaque année, on a donc de quoi faire. On sort en ayant un sourire bête aux lèvres et la tête qui tourne, heureusement on rentre en bus.

Les liqueurs de la maison

En arrivant à Paraty on se prend un goûter dans la rue, Fabien choisit une glace et moi une part de gâteau à la noix de coco. Dans chaque rue on tombe sur un vendeur avec un grand charriot rempli de gâteaux tous plus appétissants les uns que les autres. Difficile de résister…

Gâteaux brésiliens

Le soir on change d’auberge de jeunesse, c’est le week-end et tous les hôtels dans le centre sont ultra bookés, on s’éloigne donc un peu.
On dîne dans une tapiocaria, c’est comme une crêperie sauf que les galettes sont faites à base de farine de tapioca. La farine est passée dans un tamis très fin afin d’éviter les grumeaux et c’est l’amidon qui permet à la pâte de se lier, pas besoin d’ajouter d’oeufs, ni de lait. Le cadre est mignon et la cuisine délicieuse.

Jour 3 : pluie et pas de wifi
On est sur la Costa Verde et c’est la pluie qui donne aux forêts et aux champs ce vert éclatant. Il faut donc bien en passer par là… Les rues sont très vite inondées ici car le village se situe sous le niveau de la mer. Certaines rues près du port étaient sous l’eau lorsque nous nous sommes promenés. Sinon on voit aussi des crabes sortir de petits trous entre les pavés !

Maison les pieds dans l’eau

Nous ne ferons pas grand chose de cette journée si ce n’est essayer de trouver désespérément un bar avec du wifi (cela ne marche pas dans notre auberge) afin de prévoir la suite de notre voyage. On passera d’ailleurs la soirée à faire des rétro plannings et des budgets prévisionnels en mangeant un sandwich, éclairés par la veilleuse Décathlon que Fabien a pensé à emporter dans son sac. Ambiance camping et travail, à choisir je ne sais pas ce que je préfère.

Planning serré…

Jour 4 : les jolies plages de Trindade
Le soleil est revenu, nous partons pour Trindade, un village à 40 minutes en bus de Paraty et dont les plages sont très réputées. Il y en a 5 les unes à la suite des autres ! Nous sommes dimanche et on dirait que tous les Brésiliens se sont donnés rendez-vous ici, on repassera pour la tranquillité. Tout le monde est en famille et c’est une affaire très sérieuse : ici on vient avec sa glacière (si t’as pas de glacière t’as rien compris), ses packs de bière, son barbecue, son enceinte portable, son kit de manucure, son ballon de foot, ses magazines… bref, on s’installe.

On dirait qu’on a tous eu la même idée
Ambiance camping sur la plage

Après avoir fait le tour des premières plages, on décide de poser notre serviette sur la 1ère, la praia de Fora, elle est un peu plus au calme et il y a de la place. On fait nos brésiliens et on se pose à la table d’un des bars de la plage. En fait nous n’avons pas de parasol et le soleil est brûlant, on préfère éviter d’acheter 5 tubes de biafine en repartant, surtout que cela n’existe même pas ici !
C’est notre dernière journée de plage avant un moment (on repart pour l’Argentine lle lendemain) alors on profite de chaque instant et de chaque rayon de soleil.

Dernier bain

Dernier selfie plage

En fin d’après-midi, on fait un tour dans la rue principale de Trindade avant de reprendre notre bus, cela ressemble à un village de vacances. On n’y trouve que des restaurants et des magasins remplis d’accessoires de plage, un peu comme à Lacanau. Il ne doit pas y avoir grand monde la semaine.

Rue principale de Trindade

Le bus du retour étant complet, nous rentrons en collectivo. Une expérience à part, comme toujours. Monica, une quadra tendance cagole monte dans le bus et commence à raconter sa life à tous les passagers. Parmi eux, une sorte de Robin Williams à moitié travesti et un brésilien/jamaïcain en mode cool cool. Tout le monde semble se connaître dans ce van, on échange des potins sur la vie du village, on se lance des « graças a Deus ». Avec Fabien on se sent un peu exclus, on aimerait bien leur sortir un scoop nous aussi et pouvoir donner de la voix ! On sourit timidement, on voudrait pas les choquer car à nous deux on a plus de dents que ces 5 hurluberlus.

Pour notre dernier soir, on dîne dans un restaurant spécialisé dans la cuisson au feu de bois. Nous sommes seuls sur une petite table dans la rue pavée, nous sirotons notre dernière caïpirinha (tristesse) à la lueur de la bougie et apprécions l’instant présent. Demain, un long – très long – trajet en bus nous attend pour nous rendre aux chutes d’Iguaçu.

Dernier dîner brésilien

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