Puerto Madryn et la Península Valdés : le royaume des animaux marins

Lorsque nous avons planifié notre voyage, nous savions que la Patagonie ferait partie des étapes incontournables ! Nous n’avions en revanche pas prévu de passer par Puerto Madryn, nous n’en avions d’ailleurs jamais entendu parler… C’est par un pur hasard que nous avons découvert cet endroit, en regardant un film lors de notre premier vol Paris-Bogota : El Faro de Las Orcas. Les paysages qui y sont filmés sont tellement extraordinaires que nous avons décidé qu’on ne pouvait pas passer à côté.

Nous arrivons depuis Buenos Aires après 22h de bus. Le soleil brille déjà, c’est un bel accueil que nous réserve Puerto Madryn. La ville est située en bord de mer, à 100 km de l’entrée de la Península Valdés, une réserve naturelle protégée où vivent quantités d’espèces animales marines.

Bien que la ville ne soit pas d’une beauté exceptionnelle, nous avons passé nos 2 premiers jours ici, à nous promener le long de la mer et faire des rencontres dans notre auberge de jeunesse. Nous sommes accueillis sur place par Gaston, le patron et Emanuel, un argentin qui travaille ici le temps de mettre assez d’argent de côté pour financer un futur voyage en Asie et faire de la plongée.

1er jour : Puerto Madryn et son bord de mer
La plage de Puerto Madryn est très vaste et bordée par des dunes de sable.

Bienvenue au royaume des baleines !

Le premier jour nous longeons la côte jusqu’à l’Ecocentro, une sorte de musée de la mer qui propose plein d’explications sur la vie marine de la région. Le bâtiment est en bois et se fond parfaitement dans le paysage. Un squelette de baleine à été reconstitué à l’entrée, au cas où l’on aurait oublié où l’on se trouve.

Ecocentro
Poème sur la mer
Coucher de soleil sur Puerto Madryn

En rentrant à l’auberge le soir, nous apprenons qu’un grand barbecue est organisé. Nous ne prenons pas part au dîner (l’option végétarienne ici ça les fait plutôt rire) mais nous en profitons pour rencontrer les autres voyageurs autour d’un verre sur la terrasse. À notre grand étonnement il fait très bon ici, nous sommes au nord de la Patagonie et la région semble bénéficier d’un micro climat.
Tout le monde voyage depuis un moment et chacun en profite pour partager ses expériences, il y a beaucoup de français mais aussi des argentins, des hollandais, des chiliens… Beaucoup d’entre eux ont prévu de passer une année complète en Amérique du Sud et on les comprend, il y a tellement de lieux magiques à découvrir rien qu’en Argentine… On échange aussi avec Jeremy et Amin sur les raisons qui nous font voyager, la remise en question de notre quotidien en France, le bonheur dans la vie etc. C’est assez rassurant quelque part de partager le même ressenti, cela nous conforte dans la décision que nous avons prise d’entreprendre ce voyage.
Après cette excellente soirée, nous rejoignons notre dortoir très masculin (je suis la seule fille), heureux de pouvoir dormir dans un vrai lit. Personne ne ronfle, nous sommes bien tombés ;).

2ème jour :
Aujourd’hui on espère pouvoir faire une sortie en mer et voir des baleines car nous partons le lendemain pour la Península Valdés. Mais c’est sans compter sur le vent qui souffle très fort, ici les conditions météo changent tout le temps et décident de notre emploi du temps. Tant pis, il fait très beau alors on repart faire une promenade le long de la côte. Cette fois-ci on va plus loin et on prend le temps de s’arrêter sur la plage. Cela nous rappelle un peu notre weekend à Brighton de l’an dernier.
Arrivés au bout de la promenade, on voit de nombreuses voitures s’arrêter sur le côté de la route et des gens observer la plage. On regarde avec attention la mer et tout à coup on voit surgir un point noir hors de l’eau, c’est le dos d’une baleine ! Elle nage très près de la côte et fait des allers-retours comme si elle se savait observée. C’est la première fois que nous voyons une baleine à l’état sauvage, nous sommes très impressionnés et restons à l’observer pendant près d’une heure.

Une baleine en vue !

Nous rentrons enchantés, la saison des baleines touche à sa fin ici et il n’est pas facile d’en apercevoir en dehors d’une sortie en bateau. L’an dernier les dernières baleines ont été aperçues dans la région le 10 décembre et nous sommes le 27 novembre…

Le soir, tout le monde se retrouve au moment du dîner et chacun raconte sa journée, certains ont vu des manchots, d’autres des éléphants de mer… On est tous comme de grands enfants avec des paillettes dans les yeux.

Encore un beau coucher de soleil

3ème jour : lions de mer, baleines et beaucoup d’émotions
C’est notre 3ème jour ici et on commence les choses sérieuses… Ce matin nous avons réservé une excursion à Puerto Madryn et allons faire du snorkeling avec des lions de mer. À l’origine nous pensions seulement observer les baleines en bateau, mais Martial et Olivia, que nous avons rencontrés à l’auberge, nous ont raconté leur expérience et depuis on ne pense qu’à ça ! Nous avons rendez-vous à 7h sur la plage, Fabien sautille sur le trajet.
Sur place nous retrouvons Cécile, avec qui nous avons réservé cette excursion la veille et qui nous a un peu expliqué comment cela allait se passer.
La colonie de lions de mer vit à Punta Loma, à 30 minutes en bateau de Puerto Madryn. Il n’y a que 3 endroits au monde où l’on peut vivre cette expérience : ici, aux Galapagos et en Afrique du Sud. La particularité de Puerto Madryn, c’est que la colonie vit ici toute l’année donc elle est habituée à côtoyer des humains et qu’il n’y a aucun prédateur pour les surprendre. Les orques n’attaquent pas à cet endroit car les conditions ne sont pas adéquates pour elles. Les lions de mer sont donc chez eux et moins méfiants. Pour autant, les locaux et agences sont très respectueuses des conditions de vie des animaux. Les sorties sont limitées à 2 par jour, il n’y a aucune tentative de dressage et aucune nourriture ne leur est distribuée afin de ne pas perturber l’équilibre naturel. Les deux sorties se font aussi pendant leur période de jeu après qu’ils aient mangé et se soit reposé sur leur plage. On compte uniquement sur la bonne volonté de ces petites bêtes.

Retour sur la plage. On enfile nos combinaisons, cela prend pas mal de temps car il s’agit de combinaisons étanches. L’eau est à 9 degrés et on s’apprête à passer 45 minutes à nager, on a beau aimer l’aventure on a quand même nos limites.

Parés pour l’aventure !

On avance ensuite sur le sable afin d’attendre le bateau qui nous emmènera à Punta Loma. Et là, surprise, au moins 4 baleines sont en train de nager au large. Ce sont 2 mamans avec leurs petits baleineaux. Ils les suivent de près et on dirait qu’ils imitent leurs mouvements. C’est presque de la natation synchronisée ! Même Martin, notre moniteur, est étonné d’en voir autant. Nous montons ensuite à bord de notre petit bateau, prêts à vivre une expérience unique. Nous sommes une dizaine à bord, et Fabien et moi avons la chance d’occuper les places VIP. Au lieu d’être à l’intérieur de la cabine, nous sommes assis sur le pont et avons une vue magnifique sur toute la baie. Au fur et à mesure que l’on avance, on croise toujours plus de baleines ! Près de 10 au total, c’est incroyable… On les voit sortir la tête de l’eau, tourner autour d’elles mêmes et souffler de l’eau à plusieurs mètres de hauteur. Nous sommes déjà totalement conquis avant même d’avoir commencé à nager.

Après 30 minutes en mer, on se rapproche de la côte et on jette l’encre ! On enfile masques, tubas et palmes (enfin sauf Fabien qui plonge sans ses palmes, trop impatient d’y aller ! On lui enfile directement dans la mer, pas très pratique.) et on se rapproche de la côte. Une cinquantaine de lions de mer se trouve là, sur les rochers et au bord de l’eau. Ils reviennent de la chasse et ce n’est pas encore l’heure de la sieste. On s’approche, ils arrivent d’un peu partout et se retrouvent au milieu de nous. Ils avancent à une vitesse folle sous l’eau et on a du mal à les suivre. C’est totalement magique, on voit leurs grands yeux et leurs moustaches se rapprocher de notre visage, on sent parfois des petits coups de nageoires.

Dès qu’un bruit suspect retenti, ils se jettent tous à l’eau et foncent sur nous, sur le moment on a l’impression qu’on va passer à travers un troupeau mais ils nous évitent sans problème. Martin nous explique que les lions de mer ne sont pas du tout à l’aise avec leurs mouvements sur la terre (c’est vrai que quand on les voit avancer, ça a l’air d’être toute une histoire), ils filent donc tous dans l’eau à l’approche d’un danger car ils sont beaucoup plus habiles et rapides dans ce milieu.

Au bout de 45 minutes, Martin nous invite à rejoindre le bateau. Quoi ça fait déjà 45 minutes ? On a l’impression d’être ici depuis à peine 15 minutes nous… On s’amuse tellement que le temps passe trop vite.

Sur le chemin du retour, on croise encore des baleines, on en percute même une sans faire exprès. Je suis sur le pont cette fois encore, en train de parler avec Karen, une hollandaise, et nous voyons la baleine remonter au dernier moment. Impossible de l’éviter… Sur le coup on a super peur de lui avoir fait mal, mais elle nage déjà un peu plus loin sans montrer de signes de faiblesses. Apparemment elle n’a pas senti grand chose, on redouble quand même de vigilance afin d’éviter que cela ne se reproduise. Notre capitaine s’arrête un peu plus loin afin que l’on puisse en observer une de plus près. Elle s’approche de nous avec son petit et reprend ensuite tranquillement son chemin.

Cela fait beaucoup d’émotions en même temps pour nous. Nous sommes conscients d’avoir une chance incroyable et la savourons pleinement.

Les combinaisons étanches ont été efficaces, nous sommes totalement secs en dessous. On rend notre équipement et on repart vers notre auberge en sautillant tous les deux cette fois.

En début d’après midi, nous récupérons notre voiture de location et partons pour la Península Valdés. C’est un des seuls moyens de circuler là-bas, à part si l’on opte pour une excursion de groupe en bus.

En route !

Nous nous dépêchons d’arriver car nous avons réservé un tour en bateau pour voir des baleines à 15h30 (on ne se doutait pas qu’on en verrait autant le matin). Au départ nous voulions faire cette excursion le lendemain afin d’espacer un peu les moments d’euphorie, mais un vent violent est annoncé et toutes les excursions du lendemain ont été mises en suspens pour le moment. Nous ne sommes sur place qu’un jour et demi donc n’allons pas prendre de risques.

On croise peu de voitures sur le chemin et au bout d’une heure on arrive à l’entrée de la réserve. On paye le droit d’entrée (pas loin de 100 euros à 2 quand même, vive l’inflation) et on reçoit un plan détaillé avec des explications sur les animaux que nous allons rencontrer. Nous croisons d’ailleurs plusieurs guanacos, des sortes de lamas hauts sur pattes et des moutons.

Arrivée à Puerto Pirámides

Nous arrivons pile à l’heure pour notre sortie en mer. C’est moins intime que le matin, nous sommes plus de 30 à monter sur un gros zodiaque. Avant, on s’équipe de ponchos blancs et de gilets de sauvetage, total look.

Fashion moment

Nous longeons d’abord la côte et admirons le paysage. Le vent est venu de la mer ces derniers temps et une pellicule de sel a recouvert la roche. Le contraste entre ce blanc et le bleu de la mer est saisissant. Nous attendons près d’une heure avant d’apercevoir une baleine et son baleineau. Elle nage d’abord au loin puis se rapproche de plus en plus de notre bateau. Nous la suivons pendant un long moment et nous trouvons à moins de 10 mètres d’elle à certains moments.

Un peu plus tard nous en suivons une deuxième, nous aurons la chance d’apercevoir sa queue hors de l’eau et ses nageoires (la plupart du temps on ne voit que le bout de leur tête ou leur dos dépasser). Nous sommes émus mais il y a beaucoup de monde et après la sortie en bateau du matin, nous sommes devenus un peu exigeants 😉

Moment de grâce
On se trouve à moins de 10 mètres de ce géant de la mer

En rentrant, on passe à l’office du tourisme afin de prendre des informations pour notre excursion du lendemain. Il n’y a que 2 rues à Puerto Pirámides donc c’est un peu sur notre chemin… Un jeune argentin du coin nous accueille et nous renseigne sur les horaires des marées, informations capitales pour mieux observer les animaux. On parle aussi des orques, ici tout le monde est obsédé par ça. La Península Valdés est en effet le lieu privilégié des photographes et documentalistes afin d’observer les techniques de chasse des orques. La configuration de la péninsule leur permet de chasser les éléphants de mer sur le bord de la plage lorsque la marée monte, tout en se remettant à l’eau en quelques secondes. Tous les jours, les gardes côtes font des rapports qui sont publiés sur le site de la région et suivis par des milliers de personnes. Les derniers orques ont été aperçus 2 jours avant notre arrivée, mais avant cela ils n’avaient pas donné de signe de vie depuis presque une semaine. Selon notre interlocuteur, il faudra vraiment avoir une chance incroyable pour les voir car la grande majorité d’entre eux sont déjà partis vers le Sud.

Sculpture – Puerto Pirámides

Ce soir nous restons dormir à Puerto Pirámides afin d’explorer la péninsule plus facilement demain. Nous rejoignons notre auberge : Aloha Hostel. Le nom fait rêver, la réalité un peu moins. C’est grand, impersonnel, la réceptionniste est désagréable et une petite odeur de bombe pour toilettes embaume le lieu. Heureusement la terrasse est agréable et nous assistons à un coucher de soleil grandiose, des nuances de rose, de violet et de jaune envahissent le ciel. Nous rencontrons 3 autres français et passons la soirée ensemble à discuter de voyage (oui c’est notre sujet de discussion favoris). Cela égaie un peu notre soirée dans cet endroit presque désert.

4ème jour : à la conquête de la Península Valdés
Ce matin nous partons à Punta Pirámides, un observatoire qui se trouve à 5 km du village de Puerto Pirámides. Étant donné que la marée ne sera pas haute avant 16h30, nous avons un peu de temps devant nous et décidons de marcher. Pas franchement l’idée du siècle. Même si le vent souffle fort, il fait près de 30 degrés et le soleil est brûlant. Heureusement la dernière partie du chemin vaut le détour, on longe la côte depuis les falaises et on aperçoit les criques d’eau turquoise en contre bas.

Chemin fleuri sur les hauteurs des falaises
Le vent souffle fort ici
Presque arrivés
La roche et ses contours géométriques
Entre ciel et mer – dégradé de bleu

Nous nous arrêtons au niveau d’un premier mirador de baleines mais n’en verrons pas, nous n’avions pas beaucoup d’espoir de toutes façons étant donné le peu d’entre elles aperçues ici la veille. Un peu plus bas, un escalier en bois nous mène à un autre promontoire. De là, nous dominons la falaise et avons vue sur une immense colonie de lions de mer. La plupart se font dorer la pilule au soleil mais une partie joue encore dans l’eau. On les entend pousser des cris et faire des plongeons. Cela nous rappelle notre sortie de la veille et nous donne tout à coup une folle envie de les rejoindre. Fabien est prêt à se mettre à l’eau, je dois presque le retenir.

Nous repartons ensuite sur Puerto Pirámides afin de récupérer notre voiture, nous avons mis plus de temps que prévu et il est déjà 13h.

La péninsule possède 2 principaux points d’observation :
– Punta Norte, où l’on peut observer des éléphants de mer et des orques
– Caleta Valdés, qui compte – en plus des espèces de Punta Norte – des manchots de Magellan

Nous ne pouvons pas faire les 2 car il est tard et que nous avons beaucoup de route, nous allons donc nous concentrer sur Caleta Valdés. Seuls 80 km nous séparent de là, mais les routes sont en sable et en gravier et la vitesse est limitée à 60 km/h. C’est d’ailleurs extrêmement monotone, le paysage étant uniquement constitué de déserts arides et de bosquets. Notre petite Chevrolet accuse le coup (franchement qui a l’idée de louer de pareilles voitures dans une telle région…) et nous, nous fondons sous la chaleur car la climatisation ne fait pas partie du package.
Vers 15h nous arrivons enfin ! Nous sommes complètement époustouflés par la vue qui nous attend. La mer se décline en 5 nuances de bleu : turquoise, bleu transparent, bleu profond, on voit même du violet au niveau de l’horizon.
Au bord, le sable s’étend sur des kilomètres et plus loin une lagune s’est formée, l’eau est d’un bleu encore différent de celui de la mer.

Mer et lagune vont bientôt se rejoindre

On pourrait rester des heures à contempler cet endroit. Le long du bord, une colonie d’éléphants de mer se prélasse au soleil. Ils se mettent à la limite de l’eau, sur le sable mouillé. La marée avance et dès que l’un se prend une vague, il remonte péniblement en escaladant parfois ses congénères. Cela donne lieu à des scènes de disputes. Leur truc pour se menacer, c’est d’ouvrir grand la bouche et de montrer ses dents. Ça ne va pas plus loin, il ne faudrait pas non plus trop se fatiguer.
Nous avons quelques difficultés à les différencier des lions de mer, si ce n’est que leur pelage est plus clair et qu’ils sont plus gros. Les mâles sont les seuls à posséder une trompe mais à cette période de l’année ils sont déjà partis migrer ailleurs. Apparemment ils peuvent peser jusqu’à 4 000 kg… Pendant la période de reproduction qui dure 3 mois, ils s’arrêtent de manger et perdent environ 12 kg par jour. En même temps ils ont de la marge.

Éléphants de mer « échoués » sur la plage

Une promenade longe la plage depuis le haut de la falaise, nous la suivons et nous asseyons sur un banc.

Promenade en bord de mer

Nous passons plus d’une heure à admirer la vue et les animaux en silence. On aperçoit de petits manchots au milieu des éléphants de mer, ils ont l’air d’être un peu perdus. Leur colonie se trouve de l’autre côté de la lagune, pas juste à côté. Mais ils sont motivés et on les voit un à un se mettre en marche vers leur point de ralliement.
L’endroit où nous nous sommes arrêtés est le spot idéal pour observer l’attaque des orques. On voit des gens équipés de jumelles scruter la moindre tâche sombre au loin. Pas de chance pour aujourd’hui, les orques ne se montreront pas. Et finalement c’est un mal pour un bien car pas sûr qu’on aurait apprécié le spectacle d’une telle boucherie, même si cela fait partie de la nature.

Selon les locaux, les orques ne sont pas des animaux dangereux pour les humains et leur mauvaise réputation serait injustifiée. Elles font en fait partie de la même famille que les dauphins et possèdent une sorte de radar interne leur permettant de scanner tous ceux qu’elles rencontrent. Ainsi, elles ne s’embarrasseraient pas à tuer un humain alors qu’il n’a aucun intérêt nutritionnel pour elles. On les croit sur parole mais on ne poussera pas le test dans la réalité.

Avant de repartir, nous faisons un dernier stop à un mirador afin d’observer les manchots de plus près. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ils se trouvent à seulement 1 mètre de nous de l’autre côté des barrières en bois. Contrairement aux éléphants de mer, ici il n’y a que des mâles. Une grande partie d’entre eux couvent leurs petits dans les terriers qu’ils ont creusés dans la falaise. Certains petits tentent de sortir une tête de là, mais les adultes s’empressent de les faire rentrer à l’intérieur. De vrais papas poules ! On en voit d’autres faire leur toilette ou encore revenir d’une petite baignade. Ça a l’air cool la vie ici.

Entre potes
Coucou toi
Le grand nettoyage

Après avoir épuisé toutes les cartes mémoires de nos appareils photos, nous reprenons la route vers Puerto Madryn. Nous retrouvons notre super auberge et rencontrons encore d’autres personnes avec qui nous partageons notre expérience de la journée. Nous nous couchons avec des rêves plein la tête et faisons des réserves de sommeil avant de prendre un bus de nuit le lendemain pour Bariloche.

Puerto Madryn et la Peninsula Valdés représentent une surprise de taille pour nous. Les expériences que nous y avons vécues vont certainement rester graver au fond de nous pendant de longues années, nous sommes donc forcément un peu tristes de quitter cet endroit magique. Pour être honnêtes, on parle déjà de revenir !

Ce qui nous a marqué à Puerto Madryn et la Península Valdés :
– Le snorkeling avec les lions de mer et les baleines côtoyées sur le chemin, c’est de loin l’expérience la plus incroyable que nous ayons vécue depuis notre départ
– Les paysages époustouflants que nous avons traversés : les falaises recouvertes de sel, la mer et ses nuances de bleu, les dunes de sable parsemées de fleurs jaunes…
– L’état sauvage dans lequel se trouve la réserve, on n’a plutôt pas intérêt à tomber en panne au milieu…
– L’engouement et la fascination de toutes les personnes que nous avons rencontrées, tout le monde redevient enfant ici !
– Notre auberge de Puerto Madryn et les belles rencontres que nous y avons faites, on s’est sentis bien ici 🙂
– Les prix pratiqués (il faut bien un bémol), avec l’inflation ils ont quasiment doublé en 2 ans.

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