Rotorua et Tongariro, le centre volcanique de l’île du nord

Rotorua
Après Coromandel, nous nous arrêtons pour une journée dans le centre de l’île du nord vers Roturua. Le matin nous nous promenons au cœur de la Redwood Forest, une impressionnante forêt de séquoias. Nous nous décidons pour une balade suspendue afin d’avoir un autre point de vue que d’habitude. Pendant plus d’une heure, nous admirons les arbres en traversant la vingtaine de passerelles en bois. De petits lampions en papier ont été accrochés à certains arbres en prévision de la balade nocturne organisée ici chaque soir, cela doit être une belle expérience.L’après-midi nous reprenons la route et faisons 2 arrêts :
– Un premier aux mud pools, des piscines naturelles de boue créées par l’activité volcanique de la région. Une tête forte odeur de souffre s’en dégage et des bulles se forment à la surface des piscines. Ça ne donne pas trop envie de s’y baigner…

– Un peu plus loin nous nous arrêtons devant les Huka Falls, des chutes d’eau d’une puissance impressionnante et d’une magnifique couleur bleue. Pour donner une idée du débit de l’eau, un panneau indique que les chutes seraient capables de remplir une piscine olympique en à peine quelques secondes.Ce soir nous dormons près de Tongariro car nous partons très tôt en trek demain matin.

Tongariro Alpine Crossing
Le Tongariro Alpine Crossing fait partie des Best Walks de la nouvelle Zélande, c’est à dire des plus beaux chemins de randonnées (comme par exemple le GR20 en France).
Il est très populaire car c’est un des rares qui peut s’effectuer en une journée. En fait il fait partie d’un plus grand circuit qui peut de faire sur 5 jours mais une partie à été prévue pour les treks à la journée.
Côté organisation c’est un peu l’arnaque, le parking de départ du trek à été limité à 4h de stationnement alors qu’il faut au moins 6h pour parcourir le chemin. Du coup nous décidons de nous garer au parking d’arrivée et de prendre un shuttle de là-bas pour nous rendre au départ du trek. En partant du camping à 6h30 le jour commençait à se lever et le ciel était clair, mais en arrivant au niveau du parking il y a un brouillard de fou, on a l’impression d’avoir changé de région ou de pays en quelques minutes… La météo est très capricieuse ici alors on espère avoir de la chance. Le chauffeur du shuttle est un type original qui nous fait des blagues toutes les 5 minutes, il a l’air de dire que le ciel est clair au départ du trek… et il a raison ! Le brouillard se dissipe au fur et à mesure et on commence le trek sous un grand ciel bleu.

La première partie consiste à traverser de grandes étendues arides entourées par les montagnes. C’est plat, on commence en douceur.
Au bout d’une heure on entame les choses sérieuses, un escalier se dresse devant nous, on sait qu’on en a pour une bonne heure de montée. Un panneau indique d’ailleurs qu’il s’agit du « no return point ». Aucun demi-tour n’est possible, il faut donc s’assurer qu’on se sent d’attaque pour la suite. Personnellement j’ai de la fièvre depuis 3 jours (un cadeau souvenir du super temps qu’on a eu à Auckland) et je suis épuisée mais Fabien me motive et on commence la montée.
On arrive finalement assez rapidement là-haut et on retrouve du plat. Les paysages sont désertiques, le sommet rouge d’un volcan se dresse devant nous.

La porte de l’enfer…

À travers ces montagnes, vous pouvez reconnaître le « Mordor » du Seigneur des Anneaux, en vrai c’est quand même beaucoup moins angoissant… On longe le flanc pour arriver au pied d’un lac vert, c’est l’heure du break avant d’entamer la dernière montée. Il n’est que 10h30 mais il y a déjà énormément de monde sur le chemin, nous sommes partis tôt afin d’éviter la foule mais c’est à croire que tout le monde a eu la même idée ! On repart pour 30 minutes de montée, le vent souffle très fort et le chemin est très escarpé, on redouble donc d’attention. Nos efforts sont récompensés là-haut par la vue magnifique qui nous attend. D’un côté le cratère d’un volcan d’un rouge sang, considéré par certains comme « la porte de l’enfer », et de l’autre la vue sur des lacs d’un vert émeraude. C’est encore différent des lacs que nous avons pu admirer en Bolivie, le cadre est magique.La descente vers les lacs est très glissante, on avance en enfonçant nos talons en premier afin de ne pas chuter. Nous nous arrêtons au bord d’un des 3 lacs pour manger notre sandwich. Ces lacs sont sacrés et il est interdit de toucher l’eau. Visiblement cela ne parle pas à tout le monde car certains en profitent pour se rafraîchir les pieds, no comment… Nous, on n’aurait de toute façons pas osé de peur d’y laisser quelques orteils, on se rappelle encore des histoires d’intoxication au souffre avec les geysers au Chili.

On reprend notre marche après 30 minutes de pause et on longe un nouveau lac, bleu cette fois-ci. Une dernière montée nous attend pour y accéder. Quoi encore une montée ? Celle-ci elle n’était pas précisée sur la carte. Cela dit c’est assez rapide et on entame ensuite la descente. Des fumeroles s’échappent des flancs des volcans devant lesquels nous passons. Nous avons changé de vallée et au loin on aperçoit les lacs et les collines vertes de la campagne aux alentours. Un peu plus bas, le paysage change encore et on traverse une forêt de fougères ainsi que de nombreuses rivières.Nous atteignons le parking après près de 7h de trek, nous sommes fatigués mais enchantés par les paysages sublimes que nous avons découverts, nous avons aussi eu beaucoup de chance avec le temps et avons marché toute la journée sous un grand soleil (ça ne va pas durer).

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