À la découverte de la trépidante ville d’Hanoï

Nous arrivons au Vietnam par la ville d’Hanoï, la capitale culturelle et historique du pays. Ici, nous retrouvons la famille d’Alice qui nous a rejoint pour 2 semaines et avec qui nous allons partager nos premières découvertes du pays !

Le centre historique
Après des retrouvailles émouvantes, nous partons explorer le vieux quartier d’Hanoï. Dès le début, nous sommes pris dans le tumulte des scooters qui zigzaguent entre les voitures et les passants. Ici ils sont rois et les piétons n’ont pas leur vieil au chapitre. Pour traverser c’est quitte ou double, il faut trouver le courage de se lancer et surtout ne jamais reculer ! Quant aux trottoirs, ils n’existent plus depuis longtemps et ont été transformés en parking.Les rues de la vielle ville sont organisées par secteur d’activité : la rue de la ferronnerie, la rue des fleuristes, celle des salons de coiffure ou encore celle des herboristeries… Lorsque les premiers vietnamiens des campagnes sont venus s’installer en ville, ils se sont regroupés avec ceux issus du même village d’origine et avaient souvent la même spécialité d’artisanat en commun.

Fabien s’est mis dans la peau d’une vendeuse

Nous contemplons les façades des immeubles construits tout en hauteur, à l’époque les vietnamiens payaient un impôt qui était calculé sur la largeur de la façade des maisons… Certaines ont l’air vraiment exiguës, c’est un peu comme si un étage correspondait à une seule pièce.

En fin de journée nous prenons un verre dans une des rares rues piétonnes près du lac. Nous sommes assis sur de tous petits tabourets en plastique. On se croirait à un apéro dînette.

Lac Hoàn Kiém
Vue de nuit

En rentrant du restaurant, nous assistons à un concert de rue. Une mamie ayant abusé d’happy water se déchaîne sur la piste de danse improvisée.

Musée de la femme et histoire du Vietnam
Le musée de la femme à été créé afin de promouvoir l’égalité des femmes au Vietnam. C’est le musée que nous avons préféré. On y apprend plein de choses sur la vie des femmes dans les villes et les campagnes, ainsi que sur la vie des vietnamiens en général.

En arrivant à l’accueil, de magnifiques portraits de grand-mères en train de rire sont exposés. Leur regard pétille et on aimerait savoir ce qui les fait autant sourire.Le Vietnam est divisé en 3 principales régions – le nord, le centre et le sud – qui ont chacune leur histoire, leurs coutumes et leur mode de vie. À l’intérieur de ces mêmes régions, ce sont 54 minorités ethniques qui cohabitent. L’ethnie Viêt est la plus importante et représente 80% de la population. Le rôle de la femme diffère selon les régions et les ethnies. Dans la majorité des cas, elles n’ont pas vraiment voie au chapitre. Enfin ça c’est la théorie. Parce qu’en pratique nous avons remarqué qu’elles ont quand même un sacré caractère et savent comment s’imposer dans la société.

Au Vietnam le mariage est une histoire de famille : avant de célébrer une quelconque union, on va voir un maître taoïste qui détermine si les âges des mariés sont comptables (apparemment c’est très important ici). Si c’est le cas, le mariage petit être célébré. La famille du marié doit apporter de nombreux cadeaux à celle de la mariée afin de la dédommager. En effet, une fois mariée, la jeune fille quittera à jamais sa famille pour aller vivre dans celle de son mari. Les cadeaux sont destinées aux parents mais aussi aux grands parents, aux oncles… La liste est établie par la famille et regroupe généralement des sacs de riz, des animaux (poulets, porcs…), des tissus et des objets pour la maison.

Dans certaines ethnies, les jeunes filles se marient à l’âge de 15 ou 16 ans. Les mariages arrangés existent toujours aujourd’hui, même s’ils ont tendance à disparaître.

On organise souvent 2 mariages (un dans chacune des familles). À cette occasion, plus de 300 personnes sont invitées : les mêmes membres de chacune des familles mais aussi tous les habitants du village dans lequel le mariage est célébré. Ça en fait des invités… Nous avons d’ailleurs croisés pas mal de mariage lors de notre voyage et avons en effet pu constater que les tables d’invités étaient sans fin. En revanche c’est plus à la bonne franquette, on vient manger et prendre sa part de gâteau et on s’en va. À moins d’être un pro du karaoké, et là ça peut durer des jours (je ne rigole pas).

Au centre du Vietnam, on trouve principalement des sociétés matrilinéaires. C’est à dire que ce sont les femmes qui ont le pouvoir ! Le mari vient vivre dans la famille de sa femme, les enfants portent le nom de leur mère et l’héritage va aux filles. Dans ces sociétés on reçoit de l’argent quand on a un garçon mais ensuite on se retrouve bien seul quand il part, donc on préfère avoir des filles. Pour une fois 😉Les mentalités évoluent, notamment dans les villes, mais beaucoup de villages dans les campagnes suivent encore ces traditions.

La deuxième partie du musée est consacrée à la guerre. Les femmes ont joué un rôle extrêmement important pour l’indépendance du pays depuis les années 1930, ainsi que pendant la guerre du Vietnam.

Nous n’en avions aucune idée mais elles étaient à la tête de véritables armées et menaient elles-mêmes des attaques. Au sud du pays, 40% de la guérilla et de la milice étaient constituées de femmes. Elles avaient également créé une corporation de chauffeuses de camions afin de ravitailler le pays en armes et en vivres. Elles partaient en pleine nuit sans lumière avec une trousse de mécanicien en cas de panne. Leurs témoignages sur la façon d’éviter les bombardements sont poignants.

Mères et femmes vietnamiennes ayant perdus enfants et maris au combat

Cela explique sûrement pourquoi on a l’impression que les femmes sont beaucoup plus libérées ici que dans d’autres pays d’Asie, elles ont prouvé de quoi elles étaient capables et entendent bien avoir les mêmes droits que les hommes.

En arrivant à Hanoi, nous avons été surpris par le sentiment d’indépendance qui se dégage des femmes en comparaison par rapport au Myanmar : elles sont nombreuses à conduire leur scooter tout en étant habillées en mini jupes et avec des talons, ou encore à tenir des boutiques et donner des ordres aux hommes.

Musée militaire
Nous nous sommes rendus au musée militaire de la ville car avons souhaité en apprendre davantage sur l’histoire du Vietnam et les guerres qui ont secoué le pays. Globalement c’est assez décevant, il y a beaucoup de photos mais très peu d’explications. On apprend que le Vietnam a été envahi à de multiples reprises par les chinois : entre l’an 214 avant JC et l’an 1789 (ils ne les ont pas lâchés), mais aussi par les mongoliens, les français et les américains… Cela fait beaucoup pour un seul pays.
À la fin de la visite on peut admirer quelques impressionnantes carcasses de B52, les avions utilisés par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam. En fait on en a plus appris sur la guerre au musée de la femme qu’au musée de l’histoire militaire…Le temple de la littérature
Il s’agit d’un très beau bâtiment entouré de jardins au cœur de la ville. Le temple de la littérature, dédié à Confucius, est une ancienne université dans laquelle les enfants des rois étaient envoyés pour étudier. Plus tard, les enfants de la haute bourgeoisie les ont rejoint.
La toute première leçon que l’on apprenait ici – avant les maths, la géographie où l’écriture – était une leçon sur le savoir vivre. Les règles étaient très strictes et mieux valait de pas louper une leçon : les absents à l’appel recevaient des coups de fouet ou étaient envoyés au ministère de la justice pour un interrogatoire… Sympa l’école.L’architecture à été pensée directement pour le lieu, le fait qu’il n’y ait pas de porte aux différents pavillons intermédiaires symbolise que le chemin vers la connaissance est continuel et sans limitation de temps et d’espace.

Les stèles honorant les diplômés de chaque promotion sont posées sur des sculptures de tortues : un des 4 animaux sacrés du Vietnam et symbole de l’immortalité. Ces stèles ont une importance historique considérable pour les Vietnamiens, si bien que pendant la guerre elles ont été enfouies sous le sable et entourées par un mur de béton afin de les protéger des bombardements.Certaines inscriptions rappellent que la connaissance n’est pas seulement bénéfique pour les privilégiés mais aussi pour la gouvernance du pays.

Le chemin de fer en plein milieu de la ville
Non loin de notre Airbnb nous sommes tombés sur cette voie de chemin de fer en plein milieu de la ville. Les habitants connaissent les horaires de passage du train et semblent ne pas du tout s’en soucier le reste du temps. Ils vivent leur vie, sortent leurs chaises sur le pas de la porte pour discuter entre voisins tandis que les enfants et les poules s’amusent au milieu des voies.

Nous nous sommes arrêtés pour déguster une tchou tchou beer dans un joli café de cette rue et avons fait la connaissance de Laura et William, un couple de belges, en attendant le passage du train. Un super moment dans un cadre très cosy.Lorsque le train arrive enfin, on nous explique les règles de sécurité à suivre et on attend… Le train passe à toute vitesse et il faut se coller aux murs des maisons pour ne pas se faire happer par son souffle, c’est incroyable que cela existe encore aujourd’hui.

Découvertes culinaires
Hanoi est une ville géniale pour découvrir la gastronomie du pays. Nous en avons donc bien profité ! Nous avons entre autres gouté au Banh Mi (le sandwich traditionnel vietnamien), au Banh xèo (crêpes farcie à enrouler dans une feuille de salade) , Pho Cuôn (sorte de rouleau vapeur à la pâte de riz que l’on farcie avec des échalotes, des champignons et du porc) , Bun Cha (viande hachée de porc grillé accompagné de vermicelles de riz)… Côté boisson nous avons apprécié la Hanoï beer (une affirmation que nous avons vérifiée tous les soirs) et avons aussi gouté au Egg Coffee, une spécialité d’Hanoï. Il s’agit d’un café avec du blanc d’œuf fouetté au sucre sur le dessus, un café meringué en quelque sorte. Nous avons aussi réussi à trouver un délicieux gâteau au chocolat pour fêter l’anniversaire de la Maman d’Alice. Il existe plusieurs excellentes pâtisseries à Hanoï, qui n’ont rien à envier aux pâtisseries françaises.

Egg Coffee
Banh xèo
Bun cha
Birthday cake !

Nous avons beaucoup aimé déambuler dans les rues d’Hanoï malgré le ciel gris et en gardons une bonne impression.

1 Comment

  1. Quel plaisir de revivre avec vous tous ces bons moments !
    Coup de coeur pour cette ville où nous vous avons retrouvés :)) Entre autres, pour son vieux quartier, sa joyeuse pagaille, les scènes insolites et le ballet de scooters carrément dingue !

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