La ville d’Ubud se trouve au cœur de Bali et constitue un concentré de la culture de l’île : ici on croise souvent des balinais en habits traditionnels, les temples font partie intégrante du paysage, la cuisine est plus savoureuse qu’ailleurs, la musique est omni présente et les troupes de danseurs se donnent en représentation tous les soirs.Visite de la Monkey Forest : le temple des singes
Située à l’extrémité de la ville, il s’agit d’une forêt sacrée qui sert de sanctuaire aux singes de la région. Ils sont très nombreux à se partager les arbres et les temples présents dans le parc. Nous avons passé plusieurs heures à déhambuler dans les allées (notamment parce que Fabien a pris plus de 1 000 photos) à observer les singes jouer, s’épouiller et se chamailler. Même si les singes sont en liberté, nous avons quand même quelques doutes sur les bonnes intentions des responsables locaux. Les singes semblent nourris (comme au zoo) et certains gardes n’hésitent pas à les faire monter sur les épaules de touristes peu compatissants contre un généreux pourboire. Pour nous ce n’est pas ça la liberté.Danses traditionnelles et spectacle de Legong
Lors de notre première soirée à Ubud, nous avons assisté à un spectacle de Legong, une danse traditionnelle balinaise au même titre que le Kekak. Ce soir là, le ciel est couvert et quelques gouttes tombent sur la foule réunie au cœur du Théâtre Royal. Le cadre est sublime. Les musiciens s’installent et commencent à jouer une mélodie sur leurs instruments en bois. Les sonorités sont très particulières et toutes nouvelles pour nous.
Les costumes des danseuses et danseurs sont très élaborés : étoffes en satin, fils d’or, plumes en nacres, broderies de perles, pierres semi précieuses, pompons, fleurs se mêlent les uns aux autres… On ne sait plus où donner de la tête !La particularité de cette danse, c’est le jeu entre les yeux qui hypnotisent, et les doigts et les orteils qui se tordent dans tous les sens. Toutes les émotions y passent : colère, joie, surprise, rire, tristesse… Nous ressortons d’ici ravis.
Temples hindous en pleine nature
On trouve de très beaux temples à seulement quelques kilomètres d’Ubud. C’est à scooter que nous parcourons la région et arrivons jusque là-bas. Le premier, Gunung Kawi, est un temple en ruines situé au milieu d’une nature luxuriante : ici la jungle côtoie les rizières et les cascades. L’endroit est paisible et frais, cela fait du bien étant donné la chaleur des journées d’été. Nous portons l’habit traditionnel, prêté à l’entrée, car à Bali c’est une règle d’or pour rentrer à l’intérieur d’un temple. Contrairement à la Birmanie ou à la Thaïlande, ici cela ne suffit pas de se couvrir les jambes et les épaules.
Nous nous rendons au 2ème temple, celui de Tirta Empul, en plein milieu des festivités de Galungan, une fête balinaise hindou très importante. Les locaux ont revêtu leurs habits traditionnels, des cérémonies se déroulent aux pieds de tous les mini temples intérieurs et les fleurs et l’encens occupent chaque centimètre de la cour extérieure.
Le temple de Tirta Empul est particulièrement connu pour son bassin central dans lequel ont lieu des purifications. Le jour de notre visite, la foule se bouscule… Les balinais se sont donné rendez-vous en ce jour si particulier et de nombreux touristes se joignent à eux. Je ne comprends pas vraiment le principe de vouloir se faire bénir par une religion en laquelle on ne croit pas, mais chacun son truc. Ce qui est d’autant plus étrange, c’est que les balinais interdisent l’entrée des temples à toute personne ne portant pas l’habit traditionnel mais par contre pour la baignade, aucun problème. Il faut dire qu’un sacré business s’est organisé autour (location de vestiaire, de tunique, bénédiction selon les conseils des guides…).Ah et bien sûr, les femmes n’ont pas le droit d’entrer dans les temples en période de « menstruations », voire par le droit d’entrer tout court à certains endroits. C’est vrai qu’on pourrait salir le temple et pourquoi pas l’esprit de Bouddha… Décidément, c’est pareil partout {fin de l’intermède}.En sortant, nous longeons un bassin dans lequel de grosses carpes ont élu domicile. Elles sont de toutes les couleurs et leur taille est vraiment impressionnante. Les enfants, peu concentrés lors des cérémonies quelques minutes plus tôt, semblent fascinés et ont retrouvé toute leur énergie !Autour d’Ubud : rizières et cascades
La nature autour d’Ubud est splendide, à peine 10 minutes en sortant de la ville, on longe des rizières magnifiques. Lors d’une escapade en scooter, nous nous arrêtons aux célèbres rizières de Tegallalang. Elles sont réputées les plus belles de l’île. Pour être honnête, celles de Munduk étaient tout aussi sublimes et moins fréquentées, mais c’est vrai que ce paysage avec toutes ces nuances de vert qui s’entend devant nous laisse admiratifs.
Fabien fait également une petite visite à la cascade Tegunungan qui se trouve non loin de notre hôtel. Nous avons choisi un endroit à l’écart de l’agitation et chaque soir en rentrant, nous admirons le soleil se coucher sur la campagne environnante. Nous sommes aussi témoins de la vie du village et en apprenons un peu plus sur le quotidien des habitants de l’île : les hommes qui jouent aux cartes sur le bord de la route, les enfants qui apprennent les instrument de musique traditionnelle, les femmes qui apportent aux temples fleurs et encens sur des plateaux de bronze, et aussi les hommes qui se baignent dans la rivière à la tombée de la nuit pour prendre leur douche, parfois on se retrouve face à un habitant tout nu, c’est cocasse.
Dégustation de la cuisine locale
La ville d’Ubud regorge de petits restaurants et warungs (les cantines locales). De nombreuses options végétariennes sont disponibles pour notre plus grand bonheur et nous nous régalons des spécialités locales revisitées avec les épices et herbes de la région : Fabien est un fan inconditionnel du Nasi Goreng (du riz fris avec un œuf) et moi des curry de légumes. On se fait presque un devoir de tous les tester ! Le tout accompagné d’une bonne Bintang, il n’en faut pas plus pour nous rendre heureux. Bien sûr, de temps en temps on louche sur les pizzerias, les bouteilles de vin et les boulangeries françaises, mais ce n’est pas dans notre budget et on compte bien se rattraper une fois de retour en France (à bon entendeur).
Art traditionnel au musée Neka
C’est ici que nous passons notre dernière matinée à Ubud, le musée est installé dans un bâtiment traditionnel entouré d’un paisible jardin et rassemble une collection impressionnante de peintures et autres œuvres d’art. C’est très beau, très joyeux et coloré, mais cela manque un peu d’engagement à notre sens. Peut-être parce que nous ne connaissons pas bien les mouvements artistiques locaux et que les explications données sont assez pauvres… Cela reste néanmoins une visite agréable pour le plaisir des yeux.On pourrait aussi vous parler de tous ces massages balinais que l’on a eu le plaisir de tester, mais ce ne serait quand même vraiment pas sympa donc on ne rentrera pas dans les détails… 😉
Ubud est une ville touristique mais très attrayante et incontournable pour découvrir la culture de l’île de Bali. Nous avons également beaucoup aimé nous promener dans la campagne environnante.