Départ muy temprano, le plus tôt qu’on ait jamais connu. Nous avons rendez-vous à 3h à la Plaza de San Blas. Lorsque le réveil sonne à 2h15 on se demande un peu ce qui se passe… Une fois arrivés, personne à part quelques chiens errants…
Nous attendons plus de 40 minutes dans la nuit et le froid avant qu’un guide vienne nous chercher. Une journée qui commence dans la bonne humeur…
Heureusement, nous réussirons à dormir pendant les 6h de route qui nous attendent avant d’arriver au départ du trek.
Arrivés sur place, nous nous jetons sur le petit déjeuner (on commençait à avoir faim depuis 2h du matin) et assistons en même temps au briefing. Notre guide s’appelle Elisabet et elle ne rigole pas. On apprend que la cadence va être soutenue, tout le monde doit arriver là-haut à 10h50 au plus tard afin de commencer à redescendre à 11h car le bus repartira à 15h.
On appréhende un peu car on va quand même monter à plus de 5 200m… Dans ces cas là chacun adapte son rythme comme il peut.
Un détail aussi, nous avons opté pour un trek incluant la Rainbow Montain + la Red Valley, comme 3 autres personnes de notre groupe : Stéphane et Gaëlle, un couple de français originaires de Haute Savoie et Hannah, une étudiante australienne. Cela ajoute 2h de parcours par rapport aux autres, mais l’heure de départ du bus reste la même pour tous… Sacrée pression !
Notre guide essaie d’ailleurs de nous dissuader d’y aller et nous annonce que nous ne ferons qu’un petit tour de 30 minutes. Elle oublie au passage que nous avons payé pour cette option supplémentaire et que c’est ce qui nous attire le plus car il s’agit de la partie la moins touristique du parcours. On se rebelle avec nos compagnons de route et on réussit à la faire changer d’avis
Montaña de 7 colores (Rainbow Mountain)
La première partie du chemin se fait sur du plat. Evidemment cela ne dure pas longtemps et on commence rapidement à monter. Les guides nous incitent fortement à louer un cheval compte tenu de la difficulté liée à l’altitude mais nous préférons monter à pieds, comme la majorité des personnes du groupe.Pendant 2h, on monte. C’est un peu long donc on fait des pauses, on se raconte les autres trek qu’on a fait avec Gaëlle, Stéphane et Hannah.
La vue est belle, on voit les couleurs de la montagne changer au fur et à mesure, on aperçoit des sommets enneigés au loin ainsi que le glacier Ausangate. Notre guide nous apprend que Ausangate est une montagne masculine et qu’elle est complémentaire à la montagne du Salkantay, qui elle est féminine.
Il fait très beau, nous avons de la chance car apparemment la veille il a beaucoup plu et la semaine précédente la neige recouvrait tout… En revanche nous sommes des centaines sur le chemin, ce n’est pas très agréable de marcher dans ces conditions.
Nous n’imaginions pas qu’autant de groupes seraient présents au même moment que nous ! Difficile pour communier avec la nature.
Arrivés là-haut, la montagne de 7 colores se révèle. Il faut aller jusqu’au bout du chemin pour la voir. On distingue du rouge, du bleu, du jaune, du vert, du brun, du blanc… Ces attributs exceptionnels sont liés à la présence de différents minéraux dans la terre : du fer pour la couleur rouge, du sulfate de sodium pour le bleu, du cobre pasomenos pour le vert, de l’oxyllum pour le jaune et du gypse pour le blanc.
On fait une petite pause pour admirer la vue et on repart rapidement avec nos amis afin de continuer vers la Red Valley.
Valle Rojo (Red Valley)
Nous sommes escortés par un autre guide, un jeune péruvien qui fait des études de tourisme et accompagne des groupes 3 fois par semaine. Il a beaucoup de courage car il me raconte que certains jours il travaille tard le soir pour étudier et qu’il se lève quand même à 3h le lendemain afin d’escorter les groupes…
Nous allons un peu au pas de course afin de ne pas louper le départ du bus mais sommes super contents d’avoir réussi à convaincre le guide de nous accompagner.
Ici le paysage est à couper le souffle, on se croirait au milieu d’un désert de feu. Les nuances de rouge contrastent avec le ciel bleu et la végétation qui pousse à certains endroits.
Surtout, nous avons l’impression de pénétrer dans un territoire inconnu car nous sommes les seuls sur le chemin. Nous ne croiserons aucun autre touriste, cela change de la première partie du chemin !
Le retour sera un peu long car nous devrons limite courir pour atteindre le bus à temps. Au passage nous attendrons quand même plus de 40 minutes avant qu’il ne reparte… Il faut croire que nous sommes plutôt de bons marcheurs
Sur la route du retour, nous faisons une pause afin de déjeuner, nous sommes affamés après tous ces efforts. Nous avons le droit à un déjeuner préparé par des familles locales, un vrai festin !
Une soupe de légumes et de quinoa en entrée (cela nous fait penser au Salkantay), des légumes grillés, des pommes de terre, du riz, du guacamole, des beignets au fromage et de l’omelette pour le plat.
Avant de reprendre la route, notre guide Elisabet nous raconte que la montaña de 7 colores ne s’est ouverte au tourisme que depuis quelques années et que la région n’est pas encore protégée. Actuellement il existe une opposition entre les compagnies minières qui font pression sur le gouvernement afin de l’exploiter et les habitants de la région pour qui le tourisme est une opportunité incroyable afin de sortir de la pauvreté. A priori la vie est très difficile dans cette région du Pérou car rien ne pousse autant en altitude.
Nous serons de retour à Cusco au bout de 5h et prendrons ensuite un petit bus de nuit pour rejoindre Arequipa. On aime tellement les bus de nuit après les treks !
Super périple !! c’est dingue le nombre d’heure de bus qu’on fait en Amérique Latine. mais là, sublime aller retour ! chapeau bas les amis. Continuez de nous abreuver de ces belles photos et de vos bouilles rayonnantes ! Ca fait plaisir.
Merci FX Oui les paysages sont magnifiques et cela vaut bien toutes ces heures de route… On a retrouvé du wifi donc on va enfin pouvoir partager toutes nos photos avec vous ! Gros bisous de nous 2 ????