À la recherche des animaux perdus au Tangkoko National Park

On revient sur terre après toutes ces plongées et on se dirige vers la réserve naturelle de Tangkoko. Celle-ci se situe au nord de Sulawesi et est réputée pour héberger des espèces qui n’existent nul part ailleurs au monde. Des chercheurs du monde entier viennent ici et restent plusieurs mois pour observer les animaux.

Depuis Manado il faut prendre un bus public, puis un taxi, puis un pick up pour se rendre à l’entrée du parc. Sulawesi est une île sur laquelle le tourisme est encore peu développé donc les transports ne sont pas toujours organisés en fonction. Notre chauffeur de bus est un grand mélomane et nous met de la musique à fond pendant tout le trajet.

On partage ensuite un pick up avec des femmes et enfants du village, notre présence les fait apparement beaucoup rire.La route est très belle, on traverse des forêts et on aperçoit les volcans de la région.Arrivée à Batu Pituh
Nous arrivons enfin dans notre guest house qui se trouve juste à l’entrée du parc national. Nous sommes accueillis par Chang, un jeune ranger très sympa. Il est originaire de l’île de Lembeh, située non loin de là et travaille en tant que saisonnier.

Sympa les panneaux croisés sur la route…

Il est encore tôt et nous en profitons pour aller faire un tour à la plage du village. On ne s’attendait pas à grand chose et c’est une belle surprise que nous avons en arrivant… Une immense plage de sable noir s’étant devant nous. De nombreux bateaux colorés attendent de prendre la mer, tandis que certains pêcheurs réparent leurs filets.À un moment je mets les pieds à l’eau pour voir si elle est froide et je perds l’équilibre, le courant est très fort et une vague emporté une de mes tongs… On reste quelques instants à la chercher des yeux avec Fabien mais elle a déjà disparu dans le tourbillon des eaux. Un jeune pêcheur fait alors un signe à l’un de ses amis et se jette à l’eau, au bout de quelques minutes il me rapporte ma tong, victorieux ! Franchement je ne m’attendais pas à autant de dévotion et je suis très touchée. Les sauveurs de tongs se font plutôt rares de nos jours 😉

L’insouciance avant la catastrophe

Nous restons de longs instants sur la page à admirer les volcans au loin, les vagues tourbillonner dans le sable noir et le ciel se colorer de rose. Le paysage est magnifique… Nous faisons aussi la connaissance de Gaiya et Faizah, sa petite sœur acrobate. Nous restons avec elles à jouer et à admirer les galipettes de Faizah qui semble ne jamais s’épuiser. Leurs sourires sont pétillants et transpirent le bonheur !

Avec toute la famille

Après un délicieux dîner végétarien nous partons nous coucher, demain le réveil est prévu à 5h afin d’avoir le maximum de chances de rencontrer les animaux.

En route pour le safari photo
Nous retrouvons Chang aux aurores et prenons le chemin du parc. C’est un parc immense qui longe la mer, d’ailleurs on entend le bruit des vagues en se promenant. Au bout de quelques minutes à peine, nous croisons un groupe de macaques à crête noire. Leur particularité ce n’est pas tellement leur crête mais plutôt leurs fesses rouges en forme de cœur. Ils sont une vingtaine et courent dans tous les sens. Certains sont très imposants tandis que d’autres sont assez petits.

Fesses pimpantes

Le parc compte 3 groupes d’entre eux dans le parc, le plus gros comptabilisant jusqu’à 50 singes. Ils se nourrissent de fruits et d’insectes et vivent jusqu’à 15 ans. À un moment nous tombons sur une maman avec son petit. Il est facile à repérer car il a le visage tout blanc.Nous suivons le groupe pendant plusieurs minutes et arrivons jusque sur la plage. Leur silhouette noire se confond avec le sable volcanique. Il n’est que 6h30 du matin et il fait déjà une chaleur écrasante.Ensuite nous passons plus de 4h dans le parc à chercher des tarsiers, des kuskus et des chouettes Punggok Oker. Notre guide a des yeux de lynx et arrive à les repérer de très loins. Il imite les cris des oiseaux, suit la trace des crottes de singes… Un vrai de vrai.

Camouflage de rigueur

Nous trouvons plusieurs tarsiers, ce n’est pas évident de les observer car ils se cachent dans les cavités des troncs d’arbres. Ils sont minuscules, même les adultes, et ont des yeux énormes par rapport à leur taille !

Fabien ne s’arrête plus…

Les kuskus sont extrêmement difficiles à dénicher car ils restent au sommet d’arbres immenses.

Un kuskus bien caché

En quittant le parc, Chang nous raconte que le gouvernement est en train de construire des buildings pour les chercheurs et les étudiants mais que cela se fait en dépit du bon sens. Les bâtiments sont installés à l’intérieur même du parc, dans des zones convoitées par les animaux pour leurs arbres fruitiers. Nous espérons que la biodiversité si exceptionnelle de cet endroit sera préservée.

Nous avons beaucoup aimé notre visite du parc même si nous sommes un peu déçus de ne pas avoir pu observer certains animaux de plus près. On s’attendait sûrement à ce qu’ils soient plus proches, comme c’était le cas des koalas et des kangourous à Kangaroo Island.

On rentre vers Manado dans l’après-midi, nous profitons d’un début de trajet de luxe à l’arrière d’un pick up à admirer le paysage. Le bus, c’est différent. Fabien n’a pas de place pour ses jambes (on dirait que les bus sont faits pour les enfants) et pour remplacer la climatisation inexistante, le chauffeur roule avec les portes ouvertes. Tout le monde semble trouver ça normal mais j’ai quand même remarqué que les mamans agrippaient bien leurs enfants dans les virages.

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