Trésors marins à Bunaken

Après Tumbak nous partons pour Bunaken, une petite île située au large de Manado. Un bateau public effectue une liaison quotidienne entre les deux îles, nous embarquons à bord en début d’après-midi et nous retrouvons entourés des locaux. Ils ont fait le plein de provisions et le bateau déborde. Les femmes accompagnées de nourrissons et les personnes âgées sont à l’intérieur tandis que certains se font une place sur le toit. Nous sommes sur le pont à l’extérieur et admirons le paysage, la traversée est rapide et au bout d’une heure nous débarquons à Bunaken… sous la pluie (ça faisait longtemps).

Bunaken
Et voici la version avec du soleil

Des employés de la guest house nous attendent avec leur scooter, on roule doucement avec nos gros sacs calés sur le devant. En Europe on ne verrait jamais ça, mais ici on se débrouille et on s’arrange de chaque situation.

Nous passons la fin de la journée à lire sur la terrasse de notre bungalow. Elle donne sur un petit jardin tropical, l’endroit est très paisible. Nous dînons à 19h et sommes au lit à 20h, ça nous rappelle un peu les treks au Pérou…Le lendemain nous faisons la connaissance de Jusuf, le propriétaire du Kuskus Resort, notre guest house. Il nous raconte qu’il a choisi ce nom car quand il est arrivé sur place avec sa femme il y a 10 ans, ils ont recueilli un bébé kuskus (un petit animal endémique de l’île de Sulawesi) et l’ont nourri jusqu’à ce qu’il soit en âge de regagner la forêt. Jusuf est très impliqué dans la vie locale, plus jeune il a travaillé pour des organisations humanitaires internationales et il a ouvert le Kuskus pour former les jeunes de l’île aux métiers du tourisme. Depuis une école s’est ouverte à Manado et il a transformé son complexe en petite guest house.

La vue depuis l’hôtel

Nous passons notre première journée sur place à faire du snorkeling. L’île de Bunaken est particulière car il n’y a pas de plages, on se baigne au milieu de la mangrove. Un mur très profond s’enfonce sous l’eau à 5 mètres de la côte et c’est là que se concentrent tous les coraux et les poissons. Nous croisons une première tortue de mer à peine 10 minutes après être entrés dans l’eau… Nous sommes sous le charme. Bien entendu notre GoPro a décidé de nous lâcher quelques jours avant, nous empêchant d’immortaliser ce moment.

Le lendemain matin nous partons faire de la plongée. On vous a dit qu’on était devenus accros ? 🙂 Cela ne coûte pas cher dans cette partie du monde alors qu’elle concentre certains des plus beaux fonds marins, pourquoi se priver ! Nous partons avec 4 allemands mais certains sont plus expérimentés que nous et d’autres ne souhaitent faire que du snorkeling, chacun part donc de son côté dans l’eau. Nous sommes encadrés par Jamil, un habitant de Bunaken qui nous fait découvrir les trésors sous marins de son île. Le mur se dresse devant nous et s’enfonce à l’infini sous nos pieds. Nous croisons de nombreuses tortues, certaines dorment au fond de l’eau tandis que d’autres remontent à la surface pour aller chercher de l’air. Nous en croisons quelques unes qui sont énormes et font plus d’un mètre de large ! C’est un spectacle grandiose. On dirait qu’elles nagent au ralenti mais en fait elles avancent super vite. On devine leur forme au loin au milieu de ce bleu profond.

Les poissons passent dans tous les sens, on se croirait dans un aquarium ! Des poissons perroquets, de gros mérous, des poissons clowns, des poissons cochet… Ils sont jaunes, blancs, rouges, bleus, orange, verts, unis, à rayures, à pois… Ils sont tellement beaux qu’on a l’impression qu’ils ont été dessinés par des enfants…L’après-midi nous refaisons une sortie snorkeling et nous prenons notre temps sur notre terrasse. Fabien est fan du hamac et passe des heures dedans… On se promène aussi dans les rues du village et on admire les bateaux colorés amarrés le long de la côte.Nous quittons Bunaken le lendemain matin par le même bateau public, il fait une chaleur terrible et nous grillons comme des sardines sur le pont. Heureusement le bateau ne tarde pas à démarrer et le vent se lève un peu pour nous rafraîchir.De retour à Manado nous partons à la recherche d’une GoPro, mais ce n’est pas si facile que ça ici et les prix sont élevés. La ville ne nous enchante pas du tout, c’est bruyant, sale et sans charme. Les habitants nous regardent encore comme des étrangetés de la nature, ce n’est pas super valorisant.

Nous n’avons pas prévu de nous éterniser ici et repartons dès le lendemain pour la réserve nationale de Tangkoko.

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