Nager avec des tortues à Gili Meno

Depuis Nusa Lembongan, nous embarquons sur un speed boat pour Gili Meno. Nous sommes débarqués à Gili Air et prenons ensuite un autre bateau qui lui même nous dépose sur une plate-forme flottante qui enfin nous débarque sur l’île. C’est tout petit ici et nous rejoignons facilement notre hôtel à pied. Les chemins sont déserts et il fait une chaleur à faire tomber des mouches. Il n’y a pas de voiture ni de scooter sur Gili Meno, seulement des carrioles tirées par des chevaux et des vélos. Les pauvres chevaux n’ont pas beaucoup d’ombre… L’autre raison de ce calme ambiant, c’est que nous sommes en plein ramadan : ici la majorité des habitants de l’île sont musulmans – comme à Lombok – et comme ils n’ont pas le droit de boire d’eau ils économisent leurs efforts…Après un déjeuner tardif dans un warung, nous partons à vélo vers la plage. Fabien fait du snorkeling et découvre par surprise des statues sous l’eau. Ce n’est pas vraiment un vestige archéologique, plutôt de l’art déposé ici par un des hôtels de la plage pour attirer les touristes. À ce moment il n’y a personne et il en profite pleinement. Il faut rester très prudents car des bateaux déboulent à toute vitesse sans vraiment faire attention à ce qui se passe sous l’eau… On admire ensuite le coucher de soleil avant de dîner dans une petite cabane en bambou avec vue sur la mer (ok il fait nuit, mais on entend les vagues, ce qui a quand même beaucoup de charme). Les appels à la prière de la mosquée de l’île résonnent au loin.Le lendemain on se réveille tôt car on a rendez-vous avec les tortues ! C’est la raison principale de notre venue ici donc on met toutes les chances de notre côté en y allant à la première heure. Dès les 10 premières minutes, nous tombons nez-à-nez avec l’une d’elle et admirons ses gracieux mouvements sous l’eau. Elle nous conduit jusqu’à une de ses copines qui fait 4 fois sa taille, elle est énorme ! Plus d’un mètre de circonférence peut être… Nous sommes comme des enfants (enfin pire) et nageons avec elle pendant plus de 20 minutes. Elle va super vite alors c’est fatiguant, surtout que le courant est très fort à cet endroit. Elle arrache des algues du sol pour se nourrir et remonte de temps en temps à la surface pour reprendre de l’air, on voit alors sa toute petite tête dépasser de l’eau un bref instant. Nous la laissons ensuite vaquer à ses occupations et nous accordons une pause bronzage.

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En fin de matinée on se rend à un atelier de recyclable organisé par les locaux et on apprend à faire des pailles en bambou. Le plastique est un véritable désastre pour la mer dans ce pays (comme partout dans le monde d’ailleurs) et beaucoup d’initiatives citoyennes voient le jour. On repart tout contents.

L’endroit est rempli d’œuvre d’art en tous genre, faites à partir de matériaux recyclés

Nous retrouvons Mel et Craig, nos amis anglais rencontrés au Bromo, pour le déjeuner. Ils profitent de leurs derniers jours avant de rentrer en Angleterre, pour nous aussi le retour n’est plus si loin… On passe encore des heures à parler avant qu’ils ne partent reprendre leur bateau.

L’après-midi, on retourne nager près des statues sous l’eau afin de voir des coraux, cette fois-ci l’endroit est très fréquenté. Des groupes de jeunes donnent à manger aux poissons qui deviennent complètement fous. Nous avons croisé beaucoup de comportements complètement inconscients comme ça durant notre voyage. Le seul objectif étant bien sûr de prendre des photos. C’est désolant.

Coraux morts sur la plage

En rentrant nous faisons le tour de l’île à vélo et tombons sur une nurserie pour tortues ! Les bébés tortues sont dans des petits bassins, elles sont relâchées au bout de 18 mois, au moment où elles auront plus de chances de s’en sortir. Il est possible de faire des dons afin d’aider l’association à prendre soin d’elles mais les tortues ne sont pas exploitées à des fins touristiques, cela prouve que de belles initiatives existent aussi !

Bébé tortue

Le lendemain nous reprenons le bateau pour rejoindre Amed, au nord de Bali. On passe un moment sur Gili Air en attendant le départ. Le trajet est très très mouvementé et pas du tout rassurant. L’équipage rigole à chaque fois qu’on se prend une vague de 2 mètres, moi je suis tétanisée… On tombe aussi en panne d’essence à 100 mètres de l’arrivée et on doit attendre de longues minutes avant de finalement rejoindre une plage plus proche. On n’est jamais à l’abris de surprises en Indonésie !

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